Une nouvelle recherche publiée dans la revue scientifique Cereal Chemistry et d’autres résultats présentés à l’Assemblée annuelle de la Société canadienne de nutrition, en mai dernier à Winnipeg, révèlent que la composition nutritionnelle du blé moderne équivaut à celle du blé cultivé au Canada il y a 150 ans.
Cette découverte remet en question les critiques qui allèguent que l’amélioration génétique du blé aurait conduit à une variation importante de la teneur en protéines de la céréale, y compris la teneur en gluten.
La recherche démontre que parallèlement à l’importante hausse du rendement des cultures ces cent dernières années, la concentration totale en protéines du blé, y compris le gluten, n’a que très faiblement augmenté (±1 %). Ainsi, le blé d’aujourd’hui possède à peu près la même qualité et la même composition nutritionnelle globale que celui d’autrefois.
La recherche pilotée par les chercheurs de l’Université de la Saskatchewan, Ravindra Chibbar et Pierre Hucl, visait à comparer la composition nutritionnelle de 37 variétés anciennes de blé représentant chaque décennie depuis les années 1860 avec celle des variétés de blé roux de printemps de l’Ouest canadien en culture expérimentale en 2013 et en 2014.
Après avoir analysé la concentration de fécule et de protéines, y compris le gluten, l’équipe de recherche a constaté que le blé moderne possède une composition nutritionnelle quasi identique à celle du blé cultivé il y a 150 ans.
« Nos résultats démontrent que le blé cultivé par les producteurs canadiens présente des qualités nutritionnelles similaires à celui récolté en 1860, affirme M. Chibbar. Rien ne permet d’établir un lien entre l’incidence croissante de l’obésité, du diabète et d’autres problèmes de santé dans nos sociétés modernes et les variétés de céréales développées ces dernières décennies, contrairement à certaines allégations ».
Source : Institut des céréales saines
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