Matane (Québec), 29 mars 2006 – Accompagné de la députée de Matane, Mme Nancy Charest, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. Yvon Vallières, a annoncé une série de mesures évaluées à plus de 3,5 millions de dollars et visant à soutenir le secteur de la crevette, ses pêcheurs et ses entreprises de transformation.
Avec cette aide, le gouvernement du Québec envoie un message très fort en vue de la reprise, dans les prochains jours, des activités de capture et de transformation dans ce secteur.
« Le gouvernement du Québec a rempli son engagement envers les représentants des pêcheurs et des industriels qui font face à une conjoncture défavorable sur les marchés. L’annonce de ces mesures est le reflet de l’importance qu’accorde notre gouvernement à ce secteur moteur de l’économie du Québec maritime », a indiqué le ministre Vallières.
À l’initiative du ministre, un groupe de travail a été formé. Son mandat est d’élaborer une stratégie permettant d’accroître la compétitivité de l’industrie québécoise, ce secteur se heurtant à une concurrence féroce sur les scènes nationale et internationale.
Pour sa part, la députée de Matane, Mme Nancy Charest, a expliqué que l’annonce faite aujourd’hui est le résultat de la création du groupe de travail sur la crevette annoncé à l’automne dernier. « Notre gouvernement a été proactif en créant ce groupe dont le travail de concertation entre les différents intervenants du secteur de la crevette a permis d’en arriver aux mesures présentées à l’industrie, a-t-elle mentionné. De concert avec mon collègue des pêches, je vais suivre avec le même intérêt ce dossier non seulement pour la circonscription de Matane, mais également pour l’ensemble des régions qui tirent une partie de leurs revenus de cette importante activité. »
Trois mesures mises en place
Trois mesures seront mises en place :
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- La première consiste en un allègement temporaire du remboursement des prêts aux entreprises de pêche qui bénéficient d’un financement gouvernemental sous forme de prêt ou de garantie de prêt. L’aide offerte permet de différer le paiement des sommes dues en capital.
- La deuxième mesure, le Programme conjoncturel d’appui financier aux entreprises de pêche, prévoit un soutien financier sous forme de prise en charge d’une partie ou de la totalité des intérêts sur les prêts.
- La troisième mesure, issue du « Soutien financier aux opérations de transformation de la crevette sous forme de cautionnement de marge de crédit destinée exclusivement aux transformateurs de crevette québécoise », consiste à garantir, auprès d’une institution financière, les crédits d’exploitation nécessaires au déroulement normal de la prochaine saison.
M. Vallières a précisé que les mesures d’allègement et de prise en charge des intérêts annoncées s’appliquent aussi aux entreprises de pêche actives dans les domaines du poisson de fond ou du crabe, selon des modalités particulières.
Le rôle des autres partenaires
« J’ai bon espoir que les mesures annoncées aujourd’hui permettront aux pêcheurs et aux transformateurs d’établir les conditions nécessaires à la reprise prochaine des activités, et ce, pour le plus grand bénéfice des communautés maritimes de la Côte Nord, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine », a affirmé le ministre Vallières.
D’ailleurs, ce dernier invite les parties intéressées dans la négociation de la Convention de mise en marché de la crevette à redoubler leurs efforts afin d’en arriver rapidement à une entente satisfaisante. « Je leur demande de faire le chemin qui reste », a-t-il ajouté.
En terminant, le ministre a tenu à rappeler qu’il avait adressé des demandes précises à son homologue, le ministre fédéral des Pêches et des Océans, M. Loyola Hearn, au sujet du coût des permis et de l’élimination de la taxe d’accise sur le carburant et qu’il était toujours en attente d’une réponse à cet égard.
« Le gouvernement fédéral ne peut à la fois annoncer l’allocation de contingents supplémentaires de crevettes aux pêcheurs de Terre Neuve alors que les prix se sont justement effondrés en raison de la surabondance de ce produit sur les marchés et, en même temps, ne pas tenir compte des demandes légitimes des pêcheurs », a conclu le ministre Yvon Vallières
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca
