Après quatre jours, l’heure est encore au bilan et à constater les dommages causés par les pluies historiques déversées vendredi par les vestiges de la tempête tropicale Debby. Avec plus de 200 mm d’eau dans certaines localités, la Rive-Nord du Saint-Laurent accuse les dégâts les plus importants. La Sécurité civile dénombrait le 13 août en matinée 52 municipalités touchées, 807 résidences isolées, 347 personnes évacuées et 144 routes atteintes.
Les producteurs agricoles n’ont pas été épargnés. La Financière agricole a confirmé recevoir « actuellement un nombre important d’avis de dommages, entre autres en raison de la verse des plants et des dommages aux plants, provenant de certaines régions plus particulièrement touchées par les fortes précipitations ». Elle comptait en date du 12 août, 109 nouveaux avis de dommages pour « excès de pluie » et « crue des eaux ». Il était trop tôt pour dresser un portrait complet de la situation alors que La financière disait suivre la situation de près. « La compilation se poursuit », a ajouté l’organisme.
Approchés par le Bulletin des agriculteurs, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont également décrit des dégâts divers, autant sur les cultures que les infrastructures de ferme telles que les ponceaux, les ponts et les routes. Encore là, il était difficile d’établir un portrait précis pour le moment. Benoît Legault, directeur général des PGQ, fait état des zones les plus touchées, telles que Lanaudière, l’ouest de la Mauricie et Portneuf.
« Dans Lanaudière, on parle de céréales très écrasées à plusieurs endroits. Certains champs de maïs ont été sous l’eau jusque par-dessus l’épi. Le soya aurait une couleur grisâtre dans plusieurs champs. Beaucoup de plants sont complètement couchés ou partis avec l’eau. (…) Dans Portneuf, on parle de plusieurs routes et de ponts de ferme endommagés. Les céréales sont complètement écrasées et les champs inondés par les ruisseaux », indique dans un courriel Benoît Legault. Le débordement de cours d’eau en Montérégie aurait aussi laissé des traces, dont à Rougemont.
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La Financière agricole précise, pour sa part, que l’excès de pluie ou la crue des eaux sont couverts par le Programme d’assurance récolte.
Certains éleveurs se trouvaient également aux prises avec des pannes de courant ou encore sans eau potable, dont à Yamachiche, mais encore là, il était difficile de suivre la situation et de dresser un portrait de la situation.
Environnement Canada signalait le 13 août que plusieurs localités le long du Saint-Laurent avaient reçu entre 100 et 175 millimètres d’eau. Le passage de Debby a aussi établi de nombreux records de pluie reçue pour une journée. Lanoraie figurait en haut de liste avec 221 mm de pluie pour la seule journée du 9 août.
