Le gaz naturel renouvelable (GNR) est un gaz naturel de source 100 % renouvelable, issu notamment de la valorisation de matières organiques résiduelles en milieu contrôlé, dans des usines de biométhanisation. Les matières utilisées pour produire le GNR proviennent de différentes sources telles que les restes alimentaires, les boues municipales, ou encore les résidus agroalimentaires et agricoles. Ces dernières constituent d’ailleurs un potentiel immense pour décarboner le Québec.
Une fois produit, le GNR est injecté dans le réseau gazier et la clientèle d’Énergir peut s’en prévaloir en remplacement du gaz naturel conventionnel.
Pour être en mesure d’offrir cette énergie renouvelable à la clientèle, le développement de projets par des producteurs locaux est indispensable. Le secteur agricole montre d’ailleurs un grand potentiel pour produire du GNR à partir de lisiers, de fumiers et de résidus organiques divers provenant d’entreprises agricoles et agroalimentaires. Facilement traitables et ne nécessitant pas de prétraitement, ces matières sont digérées aisément par les biodigesteurs.
À lire aussi

Obtenez le meilleur de votre troupeau laitier
Temps et profit Seulement deux petits mots, mais c’est sur eux que les producteurs laitiers fondent la plupart de leurs…
Une option énergétique gagnante
Le GNR permet de réduire les émissions québécoises de gaz à effet de serre (GES) en remplaçant une énergie fossile par une énergie renouvelable, tout en évitant les émissions de méthane liées à l’entreposage et la gestion des lisiers et des fumiers. En 2020, le gouvernement du Québec s’est doté d’une cible ambitieuse de distribution de GNR soit d’en injecter minimalement 10 % dans le réseau gazier, à l’horizon 2030. C’est d’ailleurs un levier privilégié par les pays les plus avancés dans leur transition énergétique comme la Suède et le Danemark.
La biométhanisation agricole constitue également une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs qui peuvent vendre le GNR produit à Énergir à un prix avantageux sur de longues périodes. Enfin, le digestat (résidu solide et organique issu de la biométhanisation et agissant comme engrais) est redonné aux producteurs agricoles, et il vient, dans un cercle vertueux, restituer des fertilisants et du carbone au sol. Il s’agit donc d’un exemple parfait d’économie circulaire.
Un atout pour les communautés
Le potentiel de développement de la filière du GNR au Québec est grand et le secteur agricole peut y jouer un rôle clé. Les municipalités sont d’ailleurs au cœur du développement de ces projets sur leur territoire et permettent d’encourager la biométhanisation comme mesure concrète de réduction de l’utilisation des combustibles fossiles.
Le récent succès de la Coop Agri-Énergie Warwick illustre le potentiel des territoires agricoles. Trois autres projets de biométhanisation agricole ont reçu des confirmations de subvention de la part du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) pour couvrir une partie des investissements requis pour construire les installations de biométhanisation et huit autres projets agricoles potentiels ont reçu des confirmations de subvention pour réaliser leurs études de faisabilité. La production de ces projets est prévue au cours des prochaines années.
La construction d’usines de biométhanisation permet aux communautés de bénéficier de nombreux avantages tels que :
- Diminution des GES
- Réduction des odeurs liées à l’épandage
- Ajout d’une source additionnelle de revenus pour les producteurs agricoles
- Valorisation des matières organiques résiduelles
- Création d’emplois non délocalisables
- Retombées économiques pour la région