Visiter un champ de maïs à sa pleine hauteur peut sembler anodin, mais cette activité comporte plusieurs risques de blessures et d’impacts sur la santé à plus long terme.
Le bord tranchant des feuilles de maïs peut facilement lacérer un œil, le nez ou les lèvres. Pour s’en protéger, il est recommandé de porter des lunettes de sécurité avec parois latérales, ainsi qu’une visière ou un filet moustiquaire, selon la préférence. Le port de vêtements à manches longues permet également d’éviter que d’autres parties du corps soient égratignées.
Lorsqu’on casse de nombreux épis pour observer la ligne d’amidon, le choc de la cassure se transmet aux poignets. Afin de prévenir l’inflammation des tendons, il est préférable d’utiliser un sécateur, de grand format de préférence, qui nécessite l’usage des deux mains pour fonctionner. On réduit ainsi le risque de se couper un doigt par inadvertance. De même, pour examiner les racines, il faut employer une pelle pour extraire la souche, plutôt que de tirer sur la tige, ce qui pourrait entraîner des blessures.

Si l’on souhaite trancher les tiges afin de vérifier la présence de pourritures ou de galeries d’insectes, il vaut mieux insérer le couteau et tirer vers le haut, alors que la plante est encore debout. Il faut aussi s’assurer qu’aucune personne ne se trouve dans la trajectoire de la lame, qui pourrait sortir brusquement de la tige. De plus, la partie coupée est très tranchante : le port de gants est donc indispensable.

Du côté des risques à long terme, il faut se protéger du soleil, même si le feuillage procure une certaine ombre. Dans les régions à forte incidence de la maladie de Lyme (voir la carte de l’INSPQ : https://www.inspq.qc.ca/zoonoses/cartes/tiques), les rangs de maïs peuvent également abriter des animaux qui déposent sur le feuillage des tiques porteuses de la maladie. Il est donc recommandé de porter des vêtements longs, un chapeau à larges rebords et d’appliquer de la crème solaire sur les zones exposées au soleil.
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Maïs: ligne d’amidon et maturité physiologique
Je vous propose de passer en revue la question de la maturité physiologique du maïs notamment parce que les semis de maïs se sont étendus jusqu’en juin.
La poussière issue de microorganismes développés sur le miellat des pucerons ou ayant infectés les épis peut représenter un risque respiratoire. Lorsque cette poussière est abondante, même à l’extérieur, le port d’un masque N95 peut s’avérer nécessaire. Il ne faut pas non plus négliger l’exposition aux mycotoxines produites par des pathogènes comme Fusarium ou Gibberella. Si l’on manipule fréquemment des épis contaminés, il est conseillé de porter des gants de nitrile en plus d’un masque. Enfin, il convient de toujours respecter les délais de sécurité lorsqu’un pesticide a été récemment appliqué dans la parcelle.
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