Le téléphone sonne, Pierrette sort du bureau et me dis : « Il y a quelqu’un pour toi au téléphone ». Ok! As-tu une idée c’est qui? « Si j’ai bien compris, c’est quelqu’un de l’Ordre des agronomes. » Hein? Ah ok, je me décrotte et j’arrive. Pendant que je passe au lavabo, je me questionne. Disons que ça pique ma curiosité. Quelqu’un de l’Ordre des agronomes.
Je me demande si j’ai écrit quelque chose dans mes derniers articles qui pourrait porter à interprétation? Non pas que ce soit la seule fonction de l’Ordre des agronomes, mais moi je ne suis pas agronome…
Finalement, on m’annonce que quelqu’un a soumis ma candidature pour le prix Adélard-Godbout et que ma candidature a été retenue. Wow! Je n’aurais jamais pensé recevoir une telle distinction. C’est quoi ce prix?
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Le Mérite Spécial Adélard-Godbout vise à reconnaître l’apport exceptionnel d’une entreprise, d’un organisme, d’un individu ou d’un groupe d’individus non agronome(s) au développement de l’agriculture, de l’agronomie et/ou du secteur agroalimentaire québécois. Le Mérite est décerné pour une action ou un travail bien spécifique.
Qui est Adélard Godbout?
Le 27 novembre 1930, Adélard Godbout, âgé de 38 ans, devient ministre de l’Agriculture de la province de Québec. L’Université Laval à Québec lui décerne, la même année, un doctorat honorifique en sciences agricoles; l’université de Montréal lui en remettra un, en médecine vétérinaire, dix ans plus tard. Agronome et homme politique, Joseph-Adélard Godbout fut premier ministre du Québec en 1936 et de 1939 à 1944.
Donc j’ai un peu le sentiment d’imposteur quand je reçois une telle mention honorifique. Parce que oui c’est avec une grande fierté que je reçois cette reconnaissance. Ça ne se fait pas tout seul. Je me rappelle mes premières conférences sur des acétates à l’auditorium de l’ITAQ. Au fil du temps, j’ai traversé cette timidité qui me figeait au départ pour prendre de l’assurance.
Pendant notre cheminement mon frère et moi, on a toujours aimé innover sur différents aspects du développement de notre ferme. Que l’essai soit concluant ou non, c’est naturel pour nous de partager nos observations. Pas parce qu’on se croit meilleur, mais bien parce que c’est ce qui nous a le plus manqué à notre départ sur notre ferme.
On avait réussi à se trouver deux mentors dans notre secteur et plusieurs à l’extérieur de notre région afin d’élargir nos horizons. On parle souvent de difficulté de transfert de ferme sur le plan financier, mais il y a aussi le transfert d’expériences et de connaissances avec un souci de bienveillance qui sont difficiles à trouver dans notre milieu.
C’est donc, en résumé, ce qui explique notre volonté de partager avec notre communauté parce qu’on considère qu’on a assez d’expérience aujourd’hui pour le faire et c’est toujours avec grand plaisir que je participe à différentes activités de formation avec de jeunes et moins jeunes étudiants.
Alors je serai présent lors de la remise des prix le 10 novembre prochain. Je tiens à remercier le comité organisateur d’avoir retenu ma candidature. Salutations et merci à tous les agronomes qui ont participé à ma formation, accompagné aux champs, enligné mes yeux dans le bon trou ou les bonnes colonnes pendant certaines périodes difficiles et tout ceux qui m’accompagne encore aujourd’hui dans mon quotidien.
Notre cheminement n’est pas toujours parfait, mais on garde toujours comme objectif qu’on peut faire mieux!
Profession agriculteur
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