Saviez-vous que l’absence de grains à l’extrémité des épis de maïs est rarement causée par un manque de pollen au moment de la floraison ?
Le nombre de grains portés par les épis de maïs est déterminé par plusieurs facteurs :
- le nombre de rangs, fixé vers le stade V7
- le nombre de soies viables produites avant la pollinisation
- et le nombre d’embryons qui survivront jusqu’à la fin du stade R2
En réalité, une grande partie du rendement du maïs se joue au cours des deux semaines précédant la fécondation et des deux semaines suivant celle-ci, soit une période critique d’environ quatre semaines. Durant cette période, la plante fixe le nombre de grains et leur grosseur, avant d’accroître la biomasse de l’épi à partir du stade R2 jusqu’à la maturité (stade R6).
Dans le sud du Québec, on souhaite que le maïs atteigne sa maturité physiologique vers la fin septembre. Pour y parvenir, la fécondation des ovules par le pollen doit se produire environ 60 jours plus tôt, soit vers la fin juillet, au plus tard.
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Comment choisir la bonne semence?
Sélectionner la semence optimale pour le maïs ou le soya représente un gros défi. Bien que les caractéristiques génétiques des hybrides ou des cultivars puissent être connues à l’avance, il demeure difficile de prévoir les conditions de croissance pour la prochaine saison. Voici quelques conseils.
Par ailleurs, les hybrides hâtifs se distinguent principalement des hybrides tardifs par le nombre de feuilles produites avant d’entrer dans la phase reproductive. Par exemple, on s’attend à voir apparaître les panicules après la treizième feuille chez les hybrides de 2400 unités thermiques maïs (UTM) ou moins, tandis que les hybrides de 3000 UTM peuvent produire jusqu’à 18 feuilles avant la floraison.

Un article récent de Pioneer indique que 80 % des soies produites sont généralement viables. Toutefois, en cas de stress important au moment de la fécondation, une proportion plus élevée de soies peut rester inféconde. Un stress survenant quelques jours après la fécondation entraînera toutefois une réduction du nombre de grains viables, car la plante peut rapidement faire avorter les grains excédentaires, en commençant par l’extrémité de l’épi. Si le stress survient à un stade plus avancé (à partir de R3, par exemple), la plante préférera réduire la taille des grains plutôt que d’interrompre leur croissance. On observe alors des épis dits flexibles, car ils présentent des interstices entre les grains.
En résumé, si les épis sont mal remplis, il y a de fortes chances que ce soit dû à un stress post-fécondation. Il convient alors d’examiner la fertilité ou la densité de semis pour comprendre la cause du problème.
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