Une autre année déficitaire en agriculture

Le déficit s’élèverait à près de 100 M$ pour 2025

Publié: il y a 13 heures

Une autre année déficitaire en agriculture

La Financière agricole du Québec anticipe un déficit en 2025 pour le secteur agricole. Selon ses calculs transposés dans l’Agro-indicateur, le déficit s’élèverait à 92 M$. Les recettes monétaires agricoles et des dépenses seraient respectivement de 13,40 G$ et de 13,49 G$.

Pour une deuxième année consécutive, les dépenses s’avèrent donc plus importantes que les revenus, puisqu’un déficit avait aussi été enregistrés l’an dernier, mais de 5 M$.

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Source: La Financière agricole du Québec

Malgré une hausse des recettes pour les deux premiers trimestres, elles n’ont pas suffi à contrebalancer les dépenses qui ont augmenté pour la même période de 3,9%, comparativement à l’an dernier. À noter que le rythme de l’augmentation des dépenses ralentit. La Financière cite la pression des coûts des intrants, mais surtout les frais d’intérêt qui restent « à un niveau historiquement élevé, malgré le ralentissement de leur croissance depuis 2024 ».

« Ces charges financières continuent de peser lourdement sur la rentabilité des exploitations. Dans un contexte où le revenu agricole net demeure faible, de légères fluctuations des taux d’intérêt effectifs ou des coûts d’exploitation peuvent influencer sensiblement le portrait global de la rentabilité du secteur », indique d’ailleurs le rapport.

L’institution prévoit que la demande continuera de supporter les recettes agricoles. D’autre part, les dépenses de taux d’intérêt ont reculé et l’inflation sur les intrants se stabilise. « Cette évolution laisse entrevoir une amélioration graduelle de la rentabilité, alors que le revenu agricole net pourrait commencer à renouer avec la croissance en 2026 dans un contexte économique plus stable et de détente monétaire », a indiqué Stéphane Labrie, président-directeur général de La Financière.

Il se pourrait toutefois que la stabilité soit remise en question avec la renégociation de l’ACEUM l’an prochain. La Banque du Canada a décidé de maintenir ses taux directeur la semaine dernière à 2,25 %. Elle se dit satisfaite des prix actuellement mais agirait pour maintenir l’inflation selon le cas.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.