Les expositions agricoles de Bécancour et de Témiscamingue auront l’honneur de lancer le bal dès cette fin de semaine du retour (très) attendu au calendrier estival. Ce sont au total 28 expositions qui sont prévues dans le calendrier de 2022, de juin jusqu’en septembre, Havelock fermant la saison le 11 septembre, explique Lee Anderson, directeur Relations avec les membres et partenaires de l’Association des expositions agricoles du Québec (AEAQ). « Ce sont le même nombre d’expositions qui auront lieu cette année (qu’avant la pandémie). Une exposition ne peut avoir lieu (BBQ Bellechasse), faute de bénévoles. Une autre, par contre, s’ajoute. Havelock, qui ne correspondait pas auparavant à nos critères, est maintenant reconnue comme exposition agricole. »
Dès février, les organisations des expos se sont réunies et ont décidé de tenir les événements en 2022, selon les protocoles sanitaires qui seraient exigés. Depuis, la levée des restrictions a éliminé plusieurs contraintes. Le seul changement prévu pour l’instant est la recommandation du MAPAQ d’éviter les expositions de volaille, en raison de la grippe aviaire. Le lavage des mains à l’entrée des étables est maintenu, comme c’était le cas auparavant, une mesure qui sera plus facile à appliquer en raison de la sensibilisation du public à la suite de la Covid, estime M. Patterson.
Après deux ans, les visiteurs et les exposants seront-ils de retour? Les premières impressions sont bonnes, selon M. Patterson qui se dit optimiste. Comme pour l’ensemble des événements publics, il semble y avoir une envie de renouer avec des activités ayant dû prendre une pause depuis deux ans. Le responsable de l’AEAQ se base sur les préventes en ligne de billets qui vont bon train. Les commanditaires sont aussi au rendez-vous. Les ventes de kiosques commerciaux se déroulent également bien, ainsi que les espaces réservés aux restaurateurs. La même réponse est observée du côté des exposants. Les chiffres quant aux animaux enregistrés pour la traçabilité en raison de leur présence aux expositions sont équivalents à ceux observés avant la pandémie. La fébrilité se fait sentir à Bécancour, dont l’exposition aura lieu au début de juin. « Les producteurs agricoles ont hâte », confirme M. Patterson.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
Les expositions agricoles représentent des événements majeurs pour plusieurs municipalités et des MRC ont vu l’occasion de faire le pont entre ces événements et les producteurs locaux, fait savoir le porte-parole de l’AEAQ qui fait le lien avec la sensibilisation avec l’achat local des dernières années.
Même si le scénario pour le déroulement des expositions s’avère beaucoup plus simple qu’entrevu en début d’année, ou encore en 2021, certains défis demeurent. Il faut relancer la machine, mise sur pause depuis deux ans, et assurer le changement de garde que cette interruption a suscité. La tenue de ces événements repose sur le travail des bénévoles et la relève constitue un enjeu. Malgré l’apport financier du MAPAQ, le financement des expositions doit compter sur des levées de fonds tout au long de l’année, explique le responsable de l’AEAQ.
Lee Patterson est toutefois confiant pour la relance des expositions agricoles. « On est particulièrement très optimiste (…) Juste de voir que 28 expositions auront lieu cette année, on est très impressionné. » L’entente avec les Producteurs de lait du Québec a été d’ailleurs renouvelée cette année.
La tradition devrait donc se poursuivre, tout en s’adaptant par exemple aux enjeux de biosécurité. La nature des expositions agricoles demeure la même et le restera, soit « un événement réunissant la présence d’animaux et le réseautage entre les producteurs et le public », déclare M. Patterson.