Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide

Je me réfère souvent au dicton américain " Rain make grain"

Publié: il y a 1 jour

Ça fait deux jours que je pédale autour de la montagne. Demain, je monte dessus!

Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas normaux d’une saison de culture. Il n’y a pas une saison pareille et chacune d’elle nous offre en général de beaux défis plus ou moins complexes.

J’ai eu le temps de décompresser un peu avant de m’éloigner si on peut appeler ça s’éloigner. Je dirais plutôt que je me suis organisé pour changer d’air afin d’aérer mon esprit. Changer le mal de place! Seulement réussir à dormir jusqu’à 7 h am, c’est déjà une bonne étape que j’arrive à faire après la troisième journée, tellement mon corps est programmé au réveil matinal.

On pédale un circuit un peu plus facile la première journée pour en faire un plus difficile le lendemain. Faire du vélo autour de chez nous sur du sol plat, ça se fait bien, mais en Estrie, c’est légèrement plus difficile sur les cuisses et le cardio. Pendant que je me concentre sur la côte à monter en espérant reprendre mon souffle au cours de la descente, j’oublie les inquiétudes qui me tracassaient en début de journée.

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Ici, il n’y a pas beaucoup de pluie, si je compare à ce qu’il serait tombé sur la ferme pendant mon absence. Wow! 80-90 mm de pluie. Sous mes airs de vacancier en cavale, je me demande si le blé d’hiver a réussi à rester debout, s’il y a des repousses de mauvaises herbes ou des problèmes avec nos haricots secs qui sont sensibles aux fortes pluies sans oublier nos petits pois verts.

Pour le mais-grain et le soya, je ne suis pas inquiet. Je me réfère souvent au dicton américain : Rain make grain, si on y ajoute la chaleur digne d’un climat tropical ça devrait être parfait. À moins qu’on reçoive une grêle qui pourrait faire des dommages additionnels.

En été, c’est vraiment difficile pour moi de décrocher complètement. Les règles d’engagement envers le suivi des champs restent omniprésentes. Mais après 4-5 heures de vélo ou de marche abrupte en montagne, je sens que je suis bien vivant. Parce que ça fait mal un peu partout et une fois de retour, la bière est excellente. Cinq jours, ça passe vite, mais ça fait du bien. C’est à refaire. Ce matin me voilà de retour à la ferme. C’est automatique. Le réveil de mon cerveau revient en mode agriculture. Ça commence par une bonne tournée des champs question de reprendre le tempo!

Profession agriculteur

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.