Le blé est sauvé!

Publié: 13 août 2024

Le blé est sauvé!

La récolte du blé de printemps approche. Le séchage du blé d’hiver n’est pas complètement terminé. On se prépare depuis trois jours à « faire les ménages », afin d’accueillir la précieuse semence de statut supérieur. On fait le tour complet de Gertrude, comme si on faisait le ménage de la fin de la saison. On sort tout l’intérieur et on pousse à l’air, aspire, gratte, tout ce qui peut ressembler à un grain de blé d’hiver qui ne doit surtout pas se retrouver dans la variété du blé de printemps. Une nouvelle variété qui promet.

Quatre statuts différents à gérer. Une voiture de purge. La parcelle select dans une voiture bien identifiée dans laquelle on ajoute un séchoir crayon pour éviter que ça travaille. Une voiture plus grosse pour la fondation et une grosse remorque pour le statut enregistré. Le 45 ™ restant va se diriger dans le silo qui lui est destiné. Objectif : sortir la récolte le 7 et 8 août juste avant le supposé déluge. Une date record pour chez nous.

La première journée se passe assez bien et si les prévisions météo du 8 se confirment, on devrait terminer facilement. Comme ça arrive souvent, la météo du 8 ne ressemblait pas tout à fait aux prévisions de la veille. Pas beaucoup de vent et le soleil n’était pas à son meilleur. La récolte était plus lente et j’en ai profité pour récolter les zones où il y avait des graminées dans la meilleure période de la journée afin de garder les zones plus faciles pour la fin.

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Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.

Ça fonctionne au ralenti si je veux respecter l’appétit de Gertrude, mais la journée avance et j’en arrive à la conclusion que je devrai passer à la belle section si je veux « sauver » le maximum de la surface avant la pluie. Déjà 18h et la façon que le matériel entre m’indique que ça sent la fin. Je tiens le temps doucement pour réussir à toujours en sortir un peu plus. Et voilà que je commence à voir un vent que j’avais espéré toute la journée.

J’essaie un autre tour et ça va de mieux en mieux. Le vent aide. Allume les lumières et j’essaie un autre tour. Il me reste ma zone moins belle. Moins belle, c’est poli! C’est laitte! C’est vis-à-vis l’endroit où on circule régulièrement pour se rendre l’autre côté du cours d’eau. Un semblant de chemin de ferme avec quelque chose de semé par-dessus. J’essaie de ramasser ce 1,5 hectare.

Gertrude fonctionne au ralenti, mais j’arrive à bien couper le matériel. Ce qui aide l’estomac de Gertrude. 20h30, il me reste une descente. Le vent tient et je réussis à tout faire sous une légère bruine dans les vitres. Yess! C’est fait! J’ai mal aux fesses tellement j’étais replié vers l’avant afin de m’assurer que l’alimentation se fasse bien et d’éviter les « boum boum » inutiles.

Tout est à l’abri et les prévisions météo se sont avérées assez juste : 130 mm chez nous. C’est beaucoup d’eau, mais c’est rien comparé à d’autres endroits.

Le blé est sauvé. Plusieurs travaux sont à l’eau! On oublie le sous-solage, l’épandage de chaux et le semis des prochains couverts végétaux. On aura fait le maximum! On garde en tête le vieux dicton : après la pluie vient le beau temps! Profession agriculteur.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.