Préparation pour le dernier sprint

Publié: 15 octobre 2024

Préparation mécanique de routine avant notre dernière récolte. Derrière ça, il y a toute la planification du système de culture qui devrait nous permettre de vivre des récoltes de fin de saison dans des conditions exceptionnelles.

Ça sent l’automne! Je recommence graduellement à sortir avec la lampe frontale. L’air est frais et dégage une certaine odeur de feuilles tombées. Les étoiles brillent encore pendant que j’en profite pour allonger mes marches matinales avec Maki. C’est ma recette miracle pour maintenir la condition de mon dos.

Un sentiment bizarre qui m’habite. Un certain relâchement d’une certaine pression. Dire qu’il fut une période où on se retrouvait gonflé à bloc pour récolter le dernier 65 % de nos surfaces en cette même période. Aujourd’hui, ça représente seulement 18% sans avoir commencé encore. Ça représente le résultat de certains objectifs qu’on s’était fixés. Arriver à échelonner nos chantiers, autant de semis que de récoltes, sur une fenêtre plus large afin d’éviter d’avoir besoin de plus gros équipements tout en rentabilisant au maximum ceux qu’on possède déjà. En même temps, on diminue l’exposition à des périodes moins propices aux récoltes tardives, qui elles peuvent nous exposer à de possibles problèmes de dégradation des sols.

On remarque que jusqu’à maintenant, nous sommes plusieurs à parler des conditions de récoltes exceptionnelles qu’on vit cette année. Dans notre tête, ce sont ces conditions qu’on souhaite obtenir à chaque année. Donc le fait d’aménager le système en conséquence, on a plus de chance de réussir à les obtenir. On vise aussi depuis quelques années à s’organiser pour sortir du champ plus tôt. Donc on a choisi des soyas et des hybrides de maïs plus hâtifs. Objectif : avoir terminé nos récoltes aux champs avant le 5 novembre sans avoir à augmenter la capacité des séchoirs ni des équipements de récoltes.

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Vous me direz : pourquoi le 5 novembre? Aucun rapport! C’est seulement un objectif cartésien qui nous a permis d’avancer la réflexion en action au champ. Ça nous a permis d’identifier les irritants et l’ampleur des actions concrètes pour y arriver sans pour autant sacrifier du rendement. C’était quand même un objectif audacieux au départ, si on considère qu’à l’époque on sortait du champ le 30 novembre et même plus tard à l’occasion quand on semait des hybrides de pleine saison.

Donc pendant qu’on exécute nos derniers préparatifs d’entretien avant notre dernière récolte, on prend en note le résultat de nos modifications de système afin de voir si nos planifications en amont sont bien ajustées afin que nos prochaines conditions de récoltes de fin de saison soient toujours exceptionnelles! Profession agriculteur.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.