La FNSEA prudente sur l’accord de Doha

Publié: 19 novembre 2001

Paris (France), 15 novembre 2001 – Le président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) Jean-Michel Lemétayer a demandé jeudi aux négociateurs français « de défendre la politique agricole » européenne définie à Berlin dans le cadre des futures négociations avec l’OMC (organisation mondiale du commerce).

« J’ai un avis un peu partagé » sur l’accord de l’OMC, a déclaré Jean-Michel Lemétayer sur Europe-1. Mais « c’est mieux qu’un cycle de négociations s’engage à l’OMC plutôt qu’un échec ».

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Si cet « accord qui va faire en sorte qu’on mette des règles dans cette OMC », le président de la FNSEA a souhaité que les négociateurs français et européens, MM. Lamy et Fischer, soient « offensifs » et défendent « leur mandat c’est-à-dire la politique agricole telle qu’elle a été arrêtée il y a deux ans dans le cadre des accords de Berlin ».

« Nous avons fait suffisamment d’efforts déjà en terme de maîtrise de la production », a souligné Jean-Michel Lemétayer. « On oublie toujours que nous sommes la seule région du monde où on gèle des terres, où on a des quotas laitiers: autant de choses qui doivent être prises en compte par nos interlocuteurs, américains notamment ».

Selon la FNSEA, « la difficulté pour nous c’est que notre politique agricole européenne est transparente » par rapport aux Etats-Unis. « Tout le monde connaît les aides qui sont attribuées à l’agriculture, et connaît en plus le calendrier », a-t-il ajouté, « cela devrait pouvoir nous servir mais parfois nous dessert ».

Avançant que l’autonomie de la politique agricole commune constituait « une demande de ma part très très forte », Jean-Michel Lemétayer a estimé qu« ‘indépendamment d’accords dans le cadre de l’OMC, l’Union européenne doit rester maître de sa politique agricole ». « C’est à nous de définir les orientations que nous voulons pour notre agriculture, le nombre de paysans que nous voulons, l’occupation du territoire ».

« Nous n’organiserons pas de manifestation parce que le cadre de Doha permet aux négociateurs de travailler sereinement à condition d’être fermes dans les négociations », a promis le président de la FNSEA.

Source : AP