Sainte-Marie-de-Beauce (Québec), 29 octobre 2002 – Les pratiques agroenvironnementales sont en constante amélioration en production porcine au Québec. Fait encourageant, sur la base d’un portrait effectué cet été, plusieurs objectifs fixés pour 2004 ont déjà été atteints avant même l’échéance. C’est ce qui ressort d’un exposé réalisé par la Fédération des producteurs de porcs du Québec dans le cadre des audiences publiques du BAPE sur le développement durable de la production porcine québécoise. Les objectifs visés par les nouvelles pratiques sont notamment de diminuer les charges en phosphore pour protéger l’environnement et de réduire les émissions d’odeurs.
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Les trois principaux résultats des interventions à la ferme ayant déjà
dépassé ou atteint leur cible sont à l’effet que la grande majorité du
cheptel, 83 %, est nourri avec de la moulée contenant une enzyme (phytase) qui
diminue les rejets en phosphore des élevages. L’objectif à atteindre en 2004
était de 72 %. L’autre donnée intéressante montre que 73 % du cheptel porcin
est abreuvé avec des équipements qui réduisent les apports d’eau dans le
lisier, diminuant ainsi les volumes à épandre. Dans ce dernier cas, l’objectif
fixé était de 68 %. Finalement, 100 % du cheptel sur fumier liquide est
maintenant relié à une structure étanche d’entreposage.
D’autres pratiques en production porcine sont en progression et méritent
aussi d’être soulignées. En bref, la majorité des superficies cultivées sont
couvertes par un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF), près de la
moitié du lisier est incorporé dans un délai de 24 heures et le tiers du
cheptel est protégé par des écrans boisés. On accuse, cependant, un léger
retard en ce qui a trait à l’utilisation de rampes d’épandage pour réduire les
odeurs.
L’agriculture, surtout dans les régions à forte concentration, peut
générer des impacts sur l’environnement. La problématique est bien connue en
productrices de porcs du Québec se sont pris en main au cours des dernières
années. Ces actions ont été renforcées, en 1997, par la mise en oeuvre d’un
vaste Plan agroenvironnemental.
Depuis, trois portraits de l’avancement des pratiques ont été réalisés.
Le plus récent, basé sur des données de l’année 2001, fait ressortir une bonne
évolution. Cette mise à jour a été effectuée sous forme d’enquête à l’échelle
provinciale sur 588 fermes porcines. Le niveau de confiance est de 95 % pour
chaque paramètre mesuré. Ce sont des données brutes qui ont été divulguées en
cours. Il sera rendu public sous peu.
En terminant, rappelons que le Bureau d’audiences publiques sur
l’environnement (BAPE) a été mandaté par le gouvernement du Québec pour tenir
des séances publiques de consultation sur le développement durable de la
production porcine. Des rencontres thématiques se déroulent actuellement dans
diverses villes du Québec. Celles-ci visent à jeter la base des connaissances
sur la production porcine québécoise. Deux autres tournées régionales sont
prévues à l’agenda, une pour parfaire les connaissances et une dernière pour
rapport en septembre 2003.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)
http://www.bape.gouv.qc.ca/
Le Porc du Québec
http://www.leporcduquebec.qc.ca/