Havre-aux-Maisons (Québec), 22 septembre 2000 – « Grâce à l’innovation et à la détermination des gens des Iles qui ont su reconnaître et mettre en valeur la ressource extraordinaire que constituent leurs lagunes, la mariculture s’impose de plus en plus comme l’une des principales voies d’avenir pour l’économie des Iles. Le gouvernement du Québec va les soutenir de toutes ses forces dans cette direction. »
C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le premier ministre du Québec, M. Lucien Bouchard, au moment où il annonçait, en compagnie du député des Iles, ministre délégué au Tourisme et ministre responsable de la région, M. Maxime Arseneau, deux importants projets dans le secteur stratégique de la mariculture aux Iles-de-la-Madeleine. Ces projets totalisent des investissements de 7,4 millions de dollars et permettront la création de 44 emplois directs et d’au moins une centaine d’autres lorsque la production battra son plein.
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Un leader en Amérique du Nord
Il s’agit de l’aboutissement d’un projet de recherche amorcé au début des années 90. L’expertise acquise au cours de ces années fait des Iles-de-la-Madeleine le leader de cette production en Amérique du Nord.
M. Bouchard a souligné la contribution du Plan de relance de la Gaspésie et des Iles- de-la-Madeleine au démarrage de ce projet moteur. La mobilisation de plusieurs acteurs gouvernementaux – qu’il s’agisse du Fonds de diversification de l’économie, administré par le ministère des Régions, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, d’Emploi-Québec ou d’Investissement-Québec – est venue appuyer les initiatives du milieu,. « Cette mobilisation, c’est l’esprit même de la relance, et elle porte ses fruits », a déclaré M. Bouchard.
La mye commune : un nouveau créneau en mariculture
L’intérêt particulier de cette production tient au fait que l’habitat naturel de la mye est la lagune, alors que le pétoncle doit être retourné en mer en vue d’une récolte ultérieure.
« Comme cela s’est déroulé dans le cas de l’élevage du pétoncle et, avant lui, dans celui de la moule bleue, ce projet de recherche devrait déboucher sur des investissements importants et la création d’emplois de qualité », a indiqué M. Bouchard, qui a rappelé que des projets sont aussi en développement au regard d’autres espèces telles que l’oursin ou l’huître américaine.
« Les gens d’ici ne sont pas restés les bras croisés face à l’effondrement des stocks du poisson de fond et au déclin d’autres espèces commerciales. Ils ont retroussé leurs manches, ouvert les voies de la mariculture, mis en valeur des espèces sous- exploitées et poussé plus loin la transformation des espèces traditionnelles. Plus que jamais, ils peuvent compter sur la présence du gouvernement du Québec à leurs côtés », a conclu le premier ministre.