Emboîtant le pas à l’industrie, Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ont publié à leur tour une analyse de l’étude sur la toxicité de l’herbicide Roundup et d’un maïs résistant au Roundup dirigée par le Dr. Gilles-Eric Séralini, de l’Université de Caen en France, et publiée en septembre dans la revue Food and Chemical Toxicity.
Selon ces deux agences du gouvernement fédéral, l’étude Séralini présente plusieurs problèmes de méthodologie, de sorte qu’elle ne peut servir de base à une remise en question de l’innocuité du maïs Roundup Ready NK603, dont l’utilisation en alimentation animale et humaine est autorisée au Canada depuis 2001.
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« À la suite d’un examen des données publiées, les scientifiques de Santé Canada et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ont identifié des lacunes significatives dans le plan de l’étude, dans sa réalisation et dans sa présentation », peut-on lire dans un communiqué de presse.
« La description de la méthode employée est insuffisante, la totalité des données n’a pas été présentée et pour celles qui l’ont été, la transparence fait défaut à leur présentation. Qui plus est, ils ont estimé que les méthodes statistiques auxquelles les auteurs ont eu recours pour l’analyse des données sont inappropriées. Pour ces raisons, la validité de l’étude est difficile à déterminer. »
D’après Santé Canada et l’ACIA, « les conclusions auxquelles sont parvenus les auteurs au sujet de l’innocuité à long terme du maïs NK603 et du glyphosate ne sont pas étayées. Par conséquent, les scientifiques de Santé Canada et de l’ACIA ont déterminé qu’actuellement, aucun changement n’est recommandé aux autorisations existantes dont font l’objet le maïs NK603 Roundup Ready et l’herbicide glyphosate. »