Partenariat transpacifique: les impacts selon les secteurs

Publié: 6 octobre 2015

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L’accord de Partenariat transpacifique (PTP) est une entente complexe par sa dimension et ses ramifications. Même si le texte final doit être dévoilé d’ici quelques semaines, il est possible de distinguer les secteurs agricoles qui gagneront ou perdront au change. Un petit tour d’horizon des mesures qui seront adoptées selon les productions.

Sirop d’érable

Le Québec est le plus important producteur de sirop d’érable au monde et le Japon figure au 2e rang des pays importateurs. Avec le PTP, le Japon s’engage à réduire en trois ans ses tarifs douaniers qui s’élèvent à 17,5%.

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Canneberges

Depuis 20 ans, le Québec s’est taillé une place de choix parmi les principaux producteurs mondiaux de canneberges. Les tarifs dans les pays signataires se situent entre 5 et 30%. Pour sa part, le Japon devra éliminer les droits tarifaires de 16,8 % sur les canneberges sèches sucrées, ce qui pourrait avantager le secteur.

Porc

Le tarif de 4,3% du Japon envers le Canada sera progressivement éliminé, mettant le pays au  même pied d’égalité que les États-Unis. Ils rejoignent le Mexique et le Chili qui disposent déjà de tarifs préférentiels envers le Japon pour l’exportation du porc.

Bleuets

Le Syndicat des producteurs de bleuets voit dans l’entente de principe une occasion pour ses 400 membres d’accroître leurs parts de marché en Asie, en particulier au Japon.

Lait

Le PTP donne un accès supplémentaire aux produits laitiers étrangers, à hauteur de   3,25% de la production de lait canadien. Ce pourcentage grimpera à 4% après 13 ans. Plusieurs craignent les pression à la baisse sur le prix du lait, mais surtout l’impact auprès des producteurs de lait de cette perte de part de marché.

Volaille

L’accord final accorde un accès additionnel au marché canadien des œufs équivalent à 16,7 millions de douzaines d’œufs, quantité devant atteindre 18,8 millions de douzaines (ou environ 2,3 % de la production). Les impacts sont encore difficile à mesurer mais quelques groupes ont fait part de leur réaction. Les Producteurs d’œufs du Canada  (POC) expriment un optimisme prudent et ont bon espoir « que la résistance et la croissance de notre industrie contribueront à atténuer l’impact sur les producteurs », peut-on lire dans leur communiqué de presse. Le président du Syndicat provincial des producteurs d’œufs d’incubation du Québec, Ghyslain Loyer, a pour sa part indiqué qu’il souhaite un « contrôle efficace des importations ».  Selon l’UPA, le Canada importe déjà 8 % à 10 % de ses besoins en produits laitiers et de volaille.

Source: Radio-Canada, La Presse, Les Affaires

 

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.