Réveillons-nous!

Publié: 14 février 2017

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Les États-Unis ont converti 16,6 millions d’hectares de sol en béton. D’ici 20 ans, 3 milliards d’humains additionnels entreront dans la classe moyenne et auront le goût et les moyens de varier leur alimentation. Imaginez : seulement 4 onces (114 g) de viande par jour représentent 1 million de têtes additionnelles abattues quotidiennement. Au cours des 50 prochaines années, nous les agriculteurs, qui représentons 2 % de la population, nous aurons la tâche de produire plus de nourriture que tout ce qui a été produit depuis le début de l’humanité. Si « je n’allume pas » maintenant, je n’allumerai jamais!

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Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.

On discute population et espacement stratégique pour le maïs, de plateforme de gestion numérique, du « big data », d’un service de prévision météo efficace à 80 % pour nous aider à mieux planifier nos saisons. Tout cela suivi d’un analyste des marchés survolté qui nous a électrisés en essayant de nous éclairer sans trop se « trumper ». Pour finir en soirée avec un atelier de résultats des nouveaux hybrides de maïs encore plus performants accompagné d’un bon souper.

Le lendemain, j’assiste à la journée grandes cultures INPACQ. On y discute des avantages d’une bonne implantation de bandes riveraines, de lutte intégrée des mauvaises herbes, des ravageurs de semis, etc. Notez que bientôt, nous pourrons avoir accès au niveau d’infestation possible d’insectes dans l’ensemble de nos champs directement sur le site info-sols.

Finalement, une avalanche d’informations pendant 48 heures qui me permettront de mieux agir sur ma ferme et ainsi d’y être encore plus efficace, plus durable et plus vert. Le défi est énorme. J’oublie les partisaneries d’un supposé système versus un autre. J’aime bien l’effet levier du métissage des techniques, des rotations et de la lutte intégrée. Tous des outils qui me ramènent vers un seul objectif : nourrir les citoyens du monde. Sans tambour ni trompette, malgré les semeurs de mythes face à ma profession, je suis fier du privilège que j’ai de bien nourrir les gens. J’aime la terre qui nous nourrit. C’est ma réalité et ma raison d’être : agriculteur!

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.