Une phrase qu’on prononçait normalement en avril. Maintenant qu’on fait des couverts végétaux, j’ai l’impression qu’on est toujours en train de semer quelque chose. Pour les couverts végétaux, on prend ça relaxe. Tandis que pour le blé d’hiver, on peaufine une foule de détails dans le but d’améliorer nos performances. Nos champs sont déterminés depuis longtemps. La clôture à neige végétale est déjà bien établie dans le champ. Notre période de semis est déjà déterminée. On espère semer le plus tôt possible, mais pas trop tôt non plus. Si le blé devient trop long, on pourrait s’exposer à la pourriture nivéale.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Plus on a la possibilité de semer tôt, plus le système racinaire sera développé avant l’hiver et on peut espérer un meilleur potentiel de rendement. On essaie donc encore d’avancer cette fameuse date de semis. Au début, notre taux de semis était très élevé (500-550 grains/m2). On se disait : « on va en mettre des grains, on va être certain que même si on en perd en cours de route, il va finir par en rester assez ». Nos essais de population nous ont confirmé qu’on n’avait pas d’avantages à semer trop dense. Alors maintenant, on varie notre population en fonction de la date de semis.
Pour nos premiers semis, on s’oriente autour de 375 grains/m2 et on augmente au fur et à mesure que l’automne avance. C’est important de semer à une profondeur le plus uniforme possible. On vise 2,5 cm-4 cm. On fait le tour du semoir pour s’assurer que tout est bien en place. À voir la vitesse que nos silos de semence se sont vidés cette année, j’imagine que plusieurs d’entre vous se préparent pour les semis du blé d’hiver. On aura donc de plus en plus de beaux champs verts au travers des champs à maturité. Bon semis!