Gatineau (Québec), 2 décembre 2002 À sa sortie de la réunion de la Conférence des ministres des pêches et de laquaculture de lAtlantique (CMPAA), qui a lieu à Gatineau, le ministre de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation, M. Maxime Arseneau, a déploré les hésitations du ministre fédéral des Pêches, particulièrement dans le dossier du poisson de fond où il y a urgence dagir. Ottawa reporte continuellement les décisions difficiles et nassume pas ses responsabilités.
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« Le ministre Thibault ne mesure pas lampleur de la problématique du poisson de fond ni ses impacts sur nos communautés. Il ne doit pas reporter ses décisions au début de la prochaine saison de pêche. Il doit agir immédiatement », a déclaré le ministre Arseneau.
« En plus de ses responsabilités quant à la gestion de la ressource, le gouvernement fédéral doit mesurer les conséquences de ses décisions ou de ses retards à agir et sengager à mettre en place des mesures pour en atténuer les effets », a ajouté M. Arseneau.
Le ministre Thibault a en effet affirmé lors de la rencontre daujourdhui quil était, selon lui, trop tôt pour parler des répercussions dun éventuel moratoire sur la pêche au poisson et des compensations qui devraient être offertes aux personnes touchées par une telle décision.
Rappelons que le ministre Arseneau a interpellé le ministre fédéral à plusieurs reprises, depuis juin dernier, pour quil crée un groupe de travail fédéral-provincial sur le poisson de fond. Ce comité pourrait analyser la situation et proposer des scénarios permettant de limiter les effets négatifs sur les pêcheurs, aides-pêcheurs, travailleurs dusine et communautés côtières qui dépendent du poisson de fond.
Par ailleurs, en ce qui concerne le cadre stratégique de la politique des pêches de lAtlantique, le ministre Arseneau a fait ressortir la même tendance à tout reporter à plus tard. « Cette révision de la politique accuse deux ans de retard, et le cadre proposé ne répond pas aux problèmes criants et urgents de répartition de la ressource. Il est inacceptable quil y ait aussi peu de place daccordée au gouvernement du Québec et des autres provinces dans les stratégies proposées pour la mise en uvre de la politique », a-t-il indiqué.
Le ministre Arseneau a rappelé au ministre Thibault que les principes de propriétaire-exploitant et de séparation des flottilles doivent continuer de constituer lassise de la gestion des pêches de lAtlantique.
De plus, le ministre Arseneau continuera dexiger un réel mécanisme dallocation de la ressource qui soit clair, transparent et prévisible, dans lequel les parts historiques doivent être intégrées, puisquun tel mécanisme est nécessaire au développement durable du secteur.
En ce qui concerne lexemption de gain en capital pour les pêcheurs, le ministre Arseneau a rappelé les démarches en cours au Québec en vue de mettre en place une telle mesure et a invité le gouvernement fédéral à emboîter le pas le plus rapidement possible.
« Les discussions daujourdhui ont été musclées et, pour une fois, les vrais enjeux ont fait lobjet de discussions. Il reste cependant à voir quelles suites le gouvernement fédéral leur donnera », a conclu le ministre Arseneau.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/