Après quelques années difficiles à composer avec une Mère Nature capricieuse, la 26e édition d’Expo-Champs s’est déroulée sans anicroche et pépin météo. Selon les responsables de l’événement, le site a accueilli pendant les trois jours près de 15 912 visiteurs, un chiffre correspondant aux attentes. L’an dernier, 15 936 personnes s’étaient présentées sur le site. L’Expo a de plus compté sur la présence de 276 exposants.

Le sujet qui revenait sur toutes les lèvres était toutefois le départ annoncé d’Expo-Champs qui a partagé la nouvelle avec tous les exposants la veille de l’ouverture qui avait lieu le 26 août.
La Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe (SASH) a en effet pris la décision de ne pas renouveler le bail du terrain de 32 hectares, situé le long de l’autoroute 20 à Saint-Liboire. Plusieurs raisons ont motivé le geste, indique David Messier, directeur général de la SASH. Depuis 2022, la pluie a causé des ennuis de toutes sortes aux organisateurs, aux exposants, ainsi qu’aux visiteurs.
La nature argileuse compliquait énormément les opérations. « Ce n’était pas adéquat pour accueillir les clients (…) Ce n’est pas tant contre le site de Saint-Liboire, mais on est conscient des coûts pour les exposants de se déplacer à un événement comme Expo-Champs et on doit être à la hauteur », explique David Messier en ajoutant qu’Expo-Champs avait lieu au même emplacement depuis 2004.
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La SASH dit envisager deux sites pour remplacer celui de Saint-Liboire. L’un deux se trouve à Saint-Hilaire et l’autre à Saint-Hyacinthe. La volonté du comité est de revenir à un événement extérieur dès 2027. En tenant compte des problèmes connus sur l’ancien site, le critère en haut de la liste est le type de sol qui accueillera les futures éditions.
La Société souhaite s’installer sur un terrain composé de loam sableux et acquérir le terrain pour en faire des aménagements qui deviendraient alors des investissements, indique le directeur. L’équipe cherche également un endroit comprenant une aire d’exposition équivalente à celle du site de Saint-Liboire, et si possible, des stationnements attenants.
La décision se prendra rapidement puisque l’intention de la SASH est de dévoiler les plants du site au prochain Salon de l’agriculture, en janvier 2026, question de rassurer tout le monde gravitant autour de l’événement que ce dernier sera bel et bien de retour dans sa formule habituelle.
Financièrement, la Société estime qu’un changement de site répondant à leurs critères permettra d’enlever le doute pour les exposants et de les convaincre de revenir. Les deux dernières années ont été difficiles, admet David Messier. « On a autant de défis que certains producteurs. Le show doit être péren et ramener la rentabillité. On doit enlever le doute lié au site et le changement va aider », ajoute-t-il.
Il n’est pas exclu que des partenaires se joignent à l’aventure. « Certaines personnes se sont exprimées, mais ce n’est pas encore très avancé comme discussion. Cela demeure donc confidentiel pour le moment, mais ce seraient de bons partenaires », a déclaré David Messier. Ce dernier assure toutefois que si ces discussions devaient se confirmer, le tout devrait se concrétiser durant l’automne.
Dans l’intervalle, le site de l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe accueillera en 2026 l’événement, les deux étant supervisés par la SASH. Il est déjà acquis que l’édition transitoire aura plus des allures d’exposition que de démonstration. Il est aussi question de combiner le Suprême Laitier et l’Expo de 2026, mais il reste de nombreuses considérations à examiner pour s’assurer qu’une telle formule pourrait fonctionner.
Une édition diversifiée
Soucieux de renouveler l’intérêt des visiteurs sans dénaturer la formule, les organisateurs avaient prévu de nombreuses activités, telles que les démonstrations commentées et l’essai de nouvelles machineries. De plus, il a été possible cette année de participer à l’encan de consignation et de faire un vol en hélicoptère. Cette dernière activité a été très apprécié avec 70 effectués pendant les trois jours de l’Expo. La clinique de pneus aurait aussi attiré de nombreux curieux quotidiennement, selon la SASH. Quant à l’encan ayant eu lieu le jeudi, il était encore trop tôt pour dévoiler les résultat des 92 lots mis aux enchères.
Interrogé à savoir s’il était inquiet de voir exposants quitter en attendant 2027, M. Messier a admis que c’était un risque, mais que le rôle des membres de la SASH est de le convaincre de revenir. L’équipe a sillonné le site afin d’approcher les exposants et écouter leurs commentaires. Le succès de l’édition 2025 pourrait être un argument convaincant. « On finit en beauté. Si ce n’avait été de la pluie le jeudi, on aurait probablement franchi les 16 000 visiteurs », a déclaré David Messier. « C’est assez unique comme événement extérieur et il y a un esprit qu’on ne retrouve pas en hiver au Salon ».
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