Un nouvel outil pour réussir la culture du panic érigé

Par CÉROM

Publié: 22 janvier 2024

Champ de panic érigé d’AgroÉnergie de l’Est Coop de solidarité au Lac-des-Aigles, Bas-Saint-Laurent (QC)

Songez-vous à cultiver du panic érigé ? Une nouvelle série de capsules vidéo fournit une information très complète sur cette culture.

Produites par le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) en collaboration avec le MAPAQ et la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, les cinq capsules traitent à la fois de l’implantation, de l’entretien, de la récolte et de l’entreposage du panic érigé. Elles abordent également la question des utilisations actuelles et potentielles de cette plante pérenne.

Les capsules ont été produites dans le cadre d’un projet financé par l’entremise du Programme Innov’Action agroalimentaire, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.

À lire aussi

Un nouvel outil pour réussir la culture du panic érigé

Obtenez le meilleur de votre troupeau laitier

Temps et profit Seulement deux petits mots, mais c’est sur eux que les producteurs laitiers fondent la plupart de leurs…

Le panic érigé gagne en popularité au Québec. Des éleveurs l’utilisent comme litière, appréciant sa grande capacité d’absorption. D’autres l’incorporent à leur ration afin d’en accroître la teneur en fibre. Des producteurs horticoles s’en servent aussi comme paillis.

Si des producteurs cultivent le panic érigé pour combler leurs propres besoins, d’autres le font pour la vente. C’est le cas par exemple des membres de AgroÉnergie de l’Est Coop de solidarité, située dans le Témiscouata. « Il y a beaucoup de terres en friche dans la région et on développe une alternative au reboisement », explique Jacques Boucher, coordonnateur de la coopérative. « Nos premières parcelles de panic érigé remontent à 2011, décrit-il. C’est une plante très intéressante à bien des égards. Entre autres, on peut la produire avec des équipements conventionnels et même dans une région fraîche comme la nôtre, on obtient des rendements qui atteignent facilement sept tonnes à l’hectare. »

« Ce que les producteurs aiment aussi particulièrement chez cette plante, c’est qu’il s’agit d’une espère pérenne, donc qui n’a pas besoin d’être semée chaque année », enchaîne Snizhana Olishevska, chercheuse au CÉROM et coordonnatrice du Réseau des plantes bio-industrielles du Québec. « Le fait est qu’un champ de panic peut durer facilement quinze ans. Ensuite, les producteurs apprécient grandement son rendement élevé. Selon la région, il varie entre sept et 12 tonnes à l’hectare. Il est important de mentionner aussi que le panic assure une protection contre l’érosion et qu’il contribue à séquestrer du carbone grâce à ses racines profondes », précise Madame Olishevska.

Comme toutes les cultures, le paillis érigé comporte des exigences agronomiques tant à l’implantation que durant les années subséquentes et lors de la récolte. Les capsules vidéo en font une description à la fois complète et concise. Ainsi, elles traitent de la question du semis et du contrôle des mauvaises herbes durant les premières années. Ceux qui produisent déjà du panic érigé vous diront qu’il s’agit du défi principal à relever dans cette culture, car celle-ci s’implante lentement. « Il n’y a pas de récolte la première année et il faut trois ans à la plante pour donner son plein rendement », note la chercheuse.

Compte tenu de son potentiel, le panic érigé mérite grandement qu’on s’y intéresse. Les cinq capsules vidéo s’avèrent un outil précieux pour faire de cette culture une réussite.

Elles sont disponibles ici : https://cerom.qc.ca/developpement-de-differents-outils-de-transfert-de-connaissances-sur-le-panic-erige/