Québec (Québec), 22 juin 2005 – « Je partage cet honneur avec les 45 000producteurs et productrices agricoles et forestiers qui se lèvent chaque matinpour nourrir le Québec ».
C’est en ces termes que réagissait M. Laurent Pellerin, président del’Union des producteurs agricoles (UPA), visiblement fier, en recevant desmains du premier ministre l’insigne de chevalier de l’Ordre national du Québeclors d’une cérémonie officielle tenue à la salle du Conseillégislatif de l’hôtel du Parlement.
L’Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par notre gouvernement, souligne le caractère exceptionnel des réalisations d’un individu et sa contribution à l’épanouissement du Québec. En fait, LaurentPellerin, homme infatigable, qui a fait de l’agriculture et des gens qui envivent la cause de sa vie, s’est employé à redonner au milieu agricole laplace qui lui revient dans la société québécoise.
Laurent Pellerin possède une feuille de route des plus impressionnantes.
Il fait son entrée dans le syndicalisme agricole au début des années 80 etdevient président de l’UPA en 1993. Parmi les nombreuses réalisations quijalonnent son parcours, on lui doit la mise sur pied d’un encan électroniquerésolument innovateur dans la production porcine, lequel a bénéficié nonseulement aux producteurs de porcs mais à l’ensemble de la filière.
Homme de concertation et de consensus, il s’est fait aussi l’instigateuret l’ardent promoteur du concept des « tables filières agroalimentaires », quiassoient ensemble agriculteurs, transformateurs et distributeurs pour partagerune vision commune du développement de l’agriculture, de la croissance et dela création d’emplois. Il fut également l’un des artisans de la Conférence surl’agriculture et l’agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (1998) et de la doubleédition des Rendez-vous des décideurs qui ont suivi (1999 et 2002).
On lui reconnaît aussi avoir assuré un leadership déterminant dans levirage « vert » de l’agriculture québécoise, sous l’impulsion de la stratégieagroenvironnementale de l’UPA. On lui doit également beaucoup dans la créationdes clubs-conseils en agroenvironnement, qui soutiennent les agriculteurs àl’acquisition de nouvelles pratiques encore plus respectueuses del’environnement.
Il a également travaillé d’arrache-pied à la création et à la mise enplace de La Financière agricole du Québec, véritable levier économique del’agroalimentaire. Elle gère un portefeuille annuel de plus de 600 millions dedollars de même que des prêts garantis à hauteur de 3,5 milliards, synonymepar excellence d’une véritable prise en main par les agriculteurs de leurs« affaires », en partenariat avec l’Etat.
Convaincu que l’agriculture québécoise doit se faire entendre sur toutesles tribunes, Laurent Pellerin, qui est par ailleurs vice-président à laFédération canadienne de l’agriculture, représente l’UPA à la Fédérationinternationale des producteurs agricoles, aux conférences Europe-Amérique surl’agriculture ainsi qu’à tous les échanges internationaux qui se déroulent enmarge des négociations de l’OMC. C’est en outre sous sa gouverne qu’UPADéveloppement international a pris son envol, organisme de coopération quitravaille dans une dizaine de pays en développement, à instaurer un modèled’inspiration québécoise basé sur l’action collective.
Soulignons, en terminant, que M. Pellerin est propriétaire avec saconjointe et ses deux fils d’une ferme bovine, porcine et de grandes cultures,dans la région du Centre-du-Québec.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/
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