Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) a émis une alerte sur la découverte d’une mauvaise herbe à déclaration obligatoire dans une région où elle ne s’était pas encore établie. Il s’agit de l’ériochloé velue, dont une population a été confirmée dans un champ de maïs des Laurentides au courant des dernières semaines. L’ériochloé velue est présente au Québec depuis 2000 dans certaines régions de la province.
L’ériochloé velue est une espèce réglementée en vertu de la Loi sur les semences, ce qui fait que sa présence est interdite dans tout lot de semences vendu ou importé au Canada.
Elle est également réglementée à titre d’organisme nuisible en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. Sa présence doit obligatoirement être rapportée à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Le RAP note que que l’ériochloé velue « est une graminée annuelle problématique notamment parce qu’elle peut causer d’importantes pertes de rendement dans les cultures de maïs et de soya. Il s’agit d’une espèce très prolifique dont les graines peuvent germer tout au long de la saison de croissance », qui peut donc échapper aux contrôles. Les herbicides couramment utilisés dans les grandes cultures offriraient également « une maîtrise faible ou inconsistante de l’espèce ».
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Selon sa fiche technique, l’ériochloé velue (Eriochloa villosa) est une graminée annuelle originaire d’Asie. Les herbicides homologués dans le maïs et le soya ont peu ou pas d’effet sur cette plante. Son métabolisme en C4, comme le maïs, la rend très efficace en conditions chaudes et sèches, ce qui lui confère un avantage contre plusieurs espèces cultivées. Elle est bien adaptée aux cultures de maïs et de soya. Elle a un impact important sur les rendements dans les champs touchés; un seul plant peut produire au Québec 50 000 semences.