Montagnes russes à Chicago

Publié: il y a 5 heures

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La dernière semaine a été marquée par de fortes variations de prix à Chicago. Le soya a enregistré son niveau le plus élevé depuis juin 2024 en se hissant jeudi à près de 11,70 $US, un gain qui ‘est effacé durant la journée. Le blé a connu aussi un gain en semaine avant de le voir s’envoler devant les nouveaux chiffres sur la production des principaux pays producteurs.

Le soya a terminé de manière neutre malgré les envolées du prix durant la semaine. Les investisseurs s’interrogent toujours sur les promesses de la Chine qui s’est engagée à acheter davantage de soya américain. Bien que le département américain de l’Agriculture (USDA) ait confirmé un achat de 1,7 millions de tonnes la semaine dernière, le marché aurait déjà intégré cet achat, selon Reuters. La Chine a indiqué qu’elle achèterai pour 12 millions de tonnes de soya d’ici la fin de l’année, lors de la rencontre avec l’administration américaine fin octobre. Avec encore quelques semaines avant la fin de l’année, le défi pour réaliser la promesse sera important. Le soya américain fait également face à la concurrence du soya brésilien nettement moins cher sur les marchés mondiaux.

Le blé a dû faire face à des nouvelles contradictoires avec d’un côté de bonnes ventes à l’étranger (dont 132 000 tonnes vers la Chine) et de l’autre, des estimations revues à la hausse au niveau de l’offre. La récolte de blé en Russie et en Ukraine a été revues à la hausse, tout comme les rendements pour la céréale en Argentine. Le plan de paix proposé par les États-Unis entre l’Ukraine et la Russie a aussi joué sur le prix du blé, selon AFP.

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Le maïs a également souffert d’une offre abondante et de perspectives allant dans le même sens pour les prochains mois. Le Conseil international des céréales a revu à la hausse prévisions pour les récoltes de blé et de maïs, ce qui fait que les stocks mondiaux de céréales (CIC) devraient augmenter au cours de la campagne 2025/26 pour la première fois en quatre ans.

« L’abondance de la récolte mondiale compensera largement les stocks initiaux les plus faibles enregistrés depuis dix campagnes, augmentant ainsi l’offre globale de 3 % et atteignant un niveau record », a déclaré le CIC.

L’organisme a relevé ses prévisions de production céréalière mondiale pour 2025/26 de 5 millions de tonnes à 2,43 milliards de tonnes, dépassant ainsi la consommation qui est estimée à 2,40 milliards de tonnes.

Le boisseau de maïs pour décembre a fini vendredi à 4,3750 $US, par rapport à 4,3025 $US vendredi dernier.

Le boisseau de soya pour janvier a clôturé à 11,25 $US, comparativement à 11,2450 $US une semaine plus tôt.

Le boisseau de blé pour décembre a terminé à 5,39 $US, contre 5,4150 $US pour la semaine dernière.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.