La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) a annoncé dans une décision rendue publique le 3 février qu’elle permettait à Olymel la mise en oeuvre de sa stratégie d’abattage de porcs, selon le plan présenté en octobre dernier.
Ce plan fait suite à l’annonce par Olymel qu’elle fermait sa chaîne d’abattage à l’usine de Princeville et qu’elle comptait réduire ses achats de porcs à compter du 28 février 2022. Le plan prévoyait une diminution des porcs abattus au Québec a été considéré conforme à la convention de mise en marché, malgré la demande d’irrecevabilité faite par les Éleveurs de porcs du Québec. Les éleveurs québécois souhaitaient que davantage de porcs en provenance du Québec soient abattus par rapport à ceux en provenance de l’Ontario.
Le président de la RMAAQ, Gilles Bergeron, maintient ainsi les chiffres fixés en automne dernier quant à l’abattage. La Régie avait conclu « qu’Olymel ne devait affecter qu’un maximum de 530 000 porcs en provenance du Québec au volume total de 1 250 000 porcs qu’elle cessera d’abattre en raison de la cessation des activités d’abattage à
son usine de Princeville ». Ce sont donc 720 00 porcs qui doivent provenir du Québec. Il n’y a pas lieu selon M.Bergeron de souscrire à la demande en injonction faite par les Éleveurs de porcs, puisque les chiffres avancés l’automne derniers étaient « clairs ».
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Un changement de ton est de plus souhaité entre les différents joueurs du secteurs. « Il est plus que souhaitable, tel qu’exprimé auparavant plusieurs fois par le RMAAQ, que les parties cessent de s’enliser dans l’adversité », a indiqué dans sa décision M. Bergeron.
Les Viandes duBreton et les Aliments Asta ont également assisté au rendu de la décision du RMAAQ. Ils étaient intervenus l’automne dernier en exprimant leurs inquiétudes quand à une remise en question de la convention de mise en marché.
La pandémie et les ruptures de services dans les abattages ont fortement nui à toute la chaine de production dans le porc. Les producteurs se retrouvaient en début d’année avec 200 000 porcs en attente d’abattage, une situation jugée difficile en raison de la hausse des coûts d’alimentation et la prise de poids des animaux.