Pas de panique, je ne veux surtout pas stresser personne. Mais on dirait que le vieux dicton jamais deux sans trois est en train de se reproduire. Il est encore tôt et ça peux changer rapidement. Mais ça sent la sécheresse… On cherche la zone d’humidité pour bien placer notre semence et c’est de plus en plus difficile. Hier, il fallait descendre à 7 cm pour trouver de l’humidité. Le sol est tellement ferme qu’une fois on a relevé nos pressions pour le faire descendre un peu plus. J’avais l’impression que le semoir n’était pas assez lourd pour réussir à tenir la pression demandée. On a déjà vécu ça en août, mais en mai jamais.
J’ai l’impression d’avoir plus de chance de garder notre humidité en semis direct. Par contre, les tiges du couvert précédent ont tendance à pomper l’eau au fur et à mesure que le vent caresse les tiges. Dilemme de planifier comment je m’organise pour optimiser la conservation de l’eau dans notre sol. On pense que passer un léger coup de déchaumeuse en surface (environ 4-5cm) pourrait briser le phénomène de remontée de l’eau par capillarité.
Par contre, je cause en même temps un effet d’assèchement en surface. Au pire, on se dit qu’on essaie les deux pratiques afin de comparer. Du semis direct pur alterné avec un semis direct légèrement brassé en surface. Pas facile d’apprendre à gérer les conditions météo. Aussi bien s’y appliquer maintenant et mesurer nos résultats, car j’ai l’impression que le même dilemme va se répéter. Profession agriculteur.
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