Gertrude : prête pour la récolte de blé

Gertrude est toute pimpante, on a l’impression qu’elle sourit avec ses beaux Michelin tout neufs

Publié: 26 juillet 2022

,

Gertrude attend patiemment dans l’atelier. Sûrement très excitée de sortir avec ses beaux souliers tout neufs.

Notre récolte de blé approche et on se retrouve en retard par rapport aux dernières années chez nous. Récolter à 20% ne nous inquiète pas, mais on observe plus d’épis verts qu’à l’habitude. Faut dire qu’on se retrouvait souvent décalé d’une bonne semaine par rapport à d’autre agriculteurs provenant d’autres secteurs. 40-60 km ce n’est pourtant pas si loin de chez nous, mais les quantités de précipitations, variétés différentes, et j’avais aussi remarqué que dans certains cas la neige avait disparu plus rapidement que chez nous, donc le blé a repris sa croissance plus rapidement. Ceux qui ont commencé mentionnent d’excellents rendements.

J’ai hâte de sauter dans le champ question de faire baisser le stress de départ. Question de tout roder, tout vérifier nos réparations directement dans le champ et, bien sûr, avoir une idée du rendement réel au champ. Ah! J’ai fait des calculs mathématiques : en moyenne 140 épis par mètre linéaire, 32 grains par épi, reste à évaluer le poids aux 1000 grains. Entre 32 grammes et 40 grammes, c’est environ 25% de différence. C’est différent d’une variété à l’autre. Ensuite reste à voir si on a réussi à gagner 1 ou 2 grammes ici et là. Deux grammes sur 2,5 millions de grain, « ça swing un rendement ». Je vous laisse le soin de faire le calcul. Au final, ça nous amène à une bonne récolte ou une excellente. On la souhaite excellente!

Gertrude est à l’abri dans le garage. Aussi excitée que moi d’entamer les premières récoltes 2022. Elle sourit avec ses beaux Michelin tout neufs. En passant, on a gardé la facture, car les pneus valent plus cher que Gertrude au livre. SVP, n’allez pas lui dire!  Ça va la rentre de mauvaise humeur. Présentement, je lui laisse vivre son moment. Elle est même plus vieille en âge l’écusson qu’elle porte avec fierté. Toute brillante, pimpante, on a l’impression qu’elle sourit sur son 36 prêtes à fêter les récoltes.

À lire aussi

Le blé d’hiver est resté debout.

Nos champs changent

Il suffit de partir cinq jours de la ferme en pleine canicule pour réaliser à notre retour que les champs ont énormément progressé.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.