À voir certains commentaires sur la Tournée des grandes cultures, je commençais à m’inquiéter un peu par rapport à nos champs. J’avais l’impression que plusieurs intervenants semblaient mentionner qu’ils n’étaient pas tombés dans la bonne zone. On aura une meilleure vue d’ensemble à la tombé des résultats finaux, mais moi ça me donne le coup de pied pour retourner faire une mini tournée dans nos champs, question de voir si je ne faisais pas parti de « la mauvaise zone ».
Pour le maïs, j’aime bien regarder le bas des plants ces temps-ci, question de voir de possibles carences d’azote. Le feuillage est sain, sans maladie. J’épluche toujours une dizaine d’épis un à la suite de l’autre pour observer l’uniformité générale et ça semble bon. Je n’ai observé aucun ver-gris occidental du haricot, aucune verse encore, sauf à quelques endroits où les ratons laveurs se sont payé une épluchette de maïs. Les intercalaires sont bien installés et attendent la lumière. Le soya n’a rien d’extraordinaire, mais semble quand même promettre des rendements en haut de notre moyenne. Le blé de printemps qui vient tout juste d’être récolté avec un rendement dans la moyenne. Rien à voir avec nos rendements de blé hiver qui, au final, n’ont rien de spectaculaire. Ils nous permettent malgré tout d’obtenir une moyenne générale qui devrait être meilleure que celle de 2021, soit une très bonne année pour notre blé d’hiver. La récolte de canola (qui arrive) semble bonne arrive et celle des haricots secs (qui devrait débuter d’ici une dizaine de jours) s’annonce décevante.

Trente-cinq pour cent de nos surfaces totales sont déjà semées en couverts végétaux plein champs. La croissance est en retard par rapport à 2021. On attendait avec impatience la pluie qui nous arrive aujourd’hui. Une tournée rapide de champs nous permet de nous rassurer. Reste maintenant l’exploration des racines à observer et des profils de sols à faire à des endroits spécifiques. Ceux-ci nous permettront d’ajuster au besoin la planification de notre système de culture. Les changements climatiques sont là et j’aime le défi de planifier et de contrôler plusieurs facteurs permettant d’avoir une ferme plus équilibrée et plus résiliente pour ainsi se retrouver sur notre zone. Profession agriculteur.