Un chercheur belge affirme que la technologie de précision peut aider les agriculteurs à ajuster la consommation d’aliments pour animaux, ce qui augmenterait les profits, améliorerait le bien-être animal et réduirait les effets sur l’environnement, rien de moins!
« Nous devons réduire notre consommation d’aliments, notre production de fumier et nos émissions, car c’est là que se trouvent les plaintes », a dit Daniel Berckmans, dans un article de la journaliste Geralyn Wichers publié dans Farmtario. « Cela signifie que nous devons être plus efficaces dans l’équation fondamentale. »
Cette « équation fondamentale » est sa façon d’additionner les besoins alimentaires des animaux : le métabolisme de base plus l’activité, plus la régulation thermique ou environnementale, plus l’état mental, plus la production de viande, de lait ou d’œufs.
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Daniel Berckmans est chercheur en biosystèmes à la KU Leuven en Belgique et à l’Université du Tennessee. Il était l’un des intervenants lors d’un forum sur l’élevage de précision qui s’est tenu le 10 juillet à l’Université du Manitoba.
L’énergie utilisée par le métabolisme de base (fonctions de base de la vie comme le fonctionnement des organes) peut être calculée grâce au rythme cardiaque. Daniel Berckmans a expliqué qu’au moins six entreprises travaillaient sur une méthode commercialement viable pour mesurer ce paramètre, et que la technologie pour les chevaux devrait faire ses débuts cette année.
L’activité animale peut être suivie grâce à des outils tels que la surveillance de l’agressivité. Daniel Berckmans a cité ses travaux antérieurs sur un projet de sept ans, qui a révélé que l’agressivité chez les porcs pouvait être détectée en mesurant la distance entre la caméra et le dos de l’animal, « parce qu’ils sautent », a-t-il expliqué.
Des recherches ont également été menées sur l’énergie dépensée par les chevaux lorsqu’ils sont frustrés par rapport à ceux qui sont calmes. Daniel Berckmans a fait référence à des données décrivant l’énergie dépensée pendant qu’un cheval courait sur un ring, ainsi que l’énergie dépensée par l’activité cérébrale au même moment. On a montré au cheval un seau de nourriture. Lorsque le cheval s’est rendu compte qu’il n’allait pas recevoir la nourriture, il est devenu frustré et a commencé à dépenser plus d’énergie mentale.
Les infections et les maladies peuvent également réduire la production et les profits. Des capteurs peuvent aider à localiser l’infection dans une étable, un compartiment ou une pièce, réduisant ainsi potentiellement la propagation des maladies et l’utilisation d’antibiotiques. Daniel Berckmans a fait remarquer qu’il existe une technologie qui surveille et analyse le son de la toux dans une installation.
« L’élevage de précision nous fournit des données », a-t-il expliqué.
Elles peuvent ensuite être utilisées pour mesurer la distance entre une opération et les résultats souhaités et pour concevoir des contrôleurs basés sur des prédictions.
« C’est ce que nous faisons depuis des décennies dans les avions, dans la fabrication de systèmes mécaniques et électroniques », a déclaré Daniel Berckmans.
« Bien que de nombreuses recherches aient été menées sur l’utilisation de la technologie de précision dans l’agriculture, très peu ont été mises en œuvre », a-t-il ajouté.
Article original de Farmtario traduit et adapté par Marie-Josée Parent.
