Le CDPQ est devenu une référence en recherche porcine

L'alimentation de précision est au coeur des nouvelles installations

Publié: il y a 1 jour

L'ingénieur Francis Pouliot, au centre, a géré le projet de construction des deux centres de recherche du CDPQ. On le voit en présence de Laetitia Cloutier et de Lucie Galiot, toutes deux responsables des projets en alimentation, l'une pour la nouvelle Station de recherche et l'autre pour la Maternité.

Avec l’entrée en fonction de la Station de recheche 2.0 de Deschambault cette année, le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) devient une référence mondiale en recherche, notamment en alimentation de précision.

Construite entre juillet 2024 et mai 2025 au coût de 7,2 millions$, dont 6,3 millions provenant du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, la Station a été présentée lors de l’assemblée générale annuelle du CDPQ le 24 septembre 2025.

La Station de recherche de Deschambault, dans la région de la Capitale nationale, regroupe le volet pouponnière et engraissement, alors que la Maternité de recherche et de formation construite il y a cinq ans à Armagh, en Chaudière-Appalaches, couvre le volet maternité. Les porcelets de la maternité servent aux projets de recherche de Deschambault.

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Sur cette photo, on voit l’étable des vaches laitières à gauche. Au fond à droite, c’est l’étable des génisses. Le long bâtiment à droite est l’étable de maternité et des jeunes veaux. En bas à droite, il s’agit de l’étable des vaches taries.

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La nouvelle infrastructure compte deux bâtiments reliés par un corridor, soit l’ancienne station de 1994 entièrement rénovée et la nouvelle. La superficie a presque triplé, passant de moins de 11 000 pieds carrés à quelque 28 000 pieds carrés.

Les équipements sont uniques. Un système d’alimentation de précision a été développé par Jyga Technologies pour permettre d’alimenter les porcs individuellement.

Pionnier de l’alimentation de précision

D’ailleurs, le chercheur à la retraite Candido Pomar, considéré comme le père de l’alimentation de précision, a présenté, dans une conférence, son parcours et l’historique de l’alimentation de précision.

« Le Québec est reconnu internationalement comme étant le pionnier du développement de l’alimentation de précision et dispose de tous les éléments nécessaires pour maintenir cette position et réussir l’adoption de cette technologie en milieu commercial », a dit l’ancien chercheur d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Sherbrooke.

Il a salué notamment, la collaboration entre Agriculture et Agroalimentaire Canada, l’Université Laval, le CDPQ, Jyga et les partenaires nationaux et internationaux.

Au CDPQ, dans la Maternité de recherche et de formation, c’est Lucie Galiot qui pilote les projets de recherche en alimentation de précision. Elle remplace Laetitia Cloutier qui gère maintenant ce volet pour la nouvelle Station de recherche de Deschambault.

Depuis cinq ans, la Maternité de recherche a permis de réaliser 35 projets publics et privés avec plus de 20 collaborateurs. Plus de 7000 truies ont donné naissance à plus de 100 000 porcelets, dont plus 85 000 sevrés.

Des projets démarrés

À toutes les huit semaines, 192 porcelets provenant de la maternité sont entrés dans la section pouponnière qui compte deux salles de 96 porcelets chacun. L’engraissement est constitué de six chambres de 96 porcs chacune.

Il y a aussi une salle métabolique pouvant accueillir des porcs individuels ou des porcelets. Huit chambres appelées « Bioclim » permettent de reproduire autant de porcheries différentes. Chacune regroupe 12 porcelets.

Deux mini-meuneries pouvant mesurer des doses très petites permettent de comparer avec précision différentes moulées par essai. Il est aussi possible de comparer quatre traitements d’eau.

Un ostéodensitomètre permet de mesurer le contenu des muscles du gras et des minéraux chez des porcs endormis.

Les salles peuvent être climatisées pour tester les effets aux changements climatiques. Des tests de lumière peuvent aussi être faits.

Déjà, neuf projets sont prévus cette année en alimentation, santé, conditions d’ambiance et environnement avec différents partenaires, dont l’Université Laval, Agriculture et Agroalimentaire Canada, la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, l’IRDA et l’Université Laval.

Les infrastructures de recherches du CDPQ inspirent maintenant les dirigeant du Prairie Swine Center qui souhaite rénover ses installations.

Le directeur général Jacques Faucher à gauche et le président Serge Couture à droite, ont profité de l’assemblée générale pour souligner la carrière et le départ de Réjean Vermette, au centre, à titre de membre du conseil d’administration pendant neuf ans. photo: Marie-Josée Parent

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie-Josée Parent

Marie-Josée Parent

Agronome et journaliste

Marie-Josée Parent couvre les productions laitière, bovine, avicole et porcine au Bulletin des agriculteurs.