Un toit potager pas ordinaire

Publié: 30 juillet 2024

Un toit potager pas ordinaire

Un toit vert, c’est déjà bien, mais si en plus il produit des fruits et des légumes pour le supermarché qui l’abrite, c’est encore mieux.

C’est La Ferme de Rue Montréal qui a nouvellement la tâche de cultiver les produits sur le toit vert du IGA extra Famille Duchemin, le seul potager sur un toit de supermarché au pays. D’une surface originellement de 25 000 pi2, l’espace cultivé passe cette année à plus de 29 000 pi2. L’épicerie est située dans l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal.

Photo: courtoisie

Réal Migneault,  fondateur  et coordonnateur général de La Ferme de Rue Montréal, nous donne un aperçu de ce qu’on y récolte : « Nous produisons une quarantaine de produits, essentiellement des fruits, des légumes et des fines herbes.  Au rayon légumes, par exemple, il y a des salades, des betteraves, de l’ail frais du Québec, des rabioles, des haricots, de la roquette, etc. Pour les fruits, nous avons des poivrons, des aubergines et des tomates. Tout est bio, d’ailleurs, nous sommes certifiés Ecocert. » 

Photo: courtoisie

Du toit au comptoir

Dans l’aventure, La Ferme de rue n’est pas que maraîcher, l’organisme d’économie sociale s’occupe de tout le conditionnement ; tri, nettoyage, ensachage. Sans oublier le transport; en tout, 44 marches à descendre du toit au comptoir. Difficile de faire mieux en matière de circuit court…  Les produits sont vendus sous l’appellation Produits frais du toit sur un étal qui lui est dédié, le tout avec un peu de divertissement pour les clients comme l’explique Richard Duchemin, copropriétaire de IGA extra Famille Duchemin  :   « Nous avons installé un téléviseur au-dessus du comptoir sur lequel les gens peuvent voir en direct ce qui se passe dans notre grand jardin. C’est très apprécié par nos clients parce qu’ils voient comment sont traités les produits qu’ils consommeront. »

Photo: @photolucbelcourt (Instagram), 2018

L’organisme à but non lucratif, La Ferme de Rue Montréal, a procédé à l’embauche de 17 employés qui participent à l’optimisation du potager et à la récolte des aliments. Parmi les employés, on compte notamment des étudiants du Cégep de Victoriaville qui complètent un stage de fin d’études dans le cadre du programme Développement et gestion d’un programme en agriculture urbaine. « C’est là qu’on comprend la vocation sociale de La Ferme de Rue Montréal » conclut Richard Duchemin.

Photo: @photolucbelcourt (Instagram), 2018

Le toit vert du IGA extra Famille Duchemin en est à sa huitième année. Pour la saison 2025, La Ferme de Rue Montréal a déjà plusieurs projets en tête, notamment la récupération des eaux de lavage des légumes, la culture de petits fruits et de fleurs comestibles, de même que l’installation de ruches d’abeilles.

À lire aussi

Un toit potager pas ordinaire

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Eddy Verbeeck

Eddy Verbeeck

Journaliste

Eddy Verbeeck est journaliste, réalisateur et écrivain, il travaille dans le monde médiatique depuis plus de 30 ans. Il a notamment travaillé à l'émission La Semaine verte.