Environnement et Changement climatique Canada (ECC) a poursuivi sa tradition de présenter les 10 phénomènes météorologiques les plus marquants au Canada.
L’année 2024 établit un triste record en matière de coûts liés aux catastrophes météorologiques. Quatre événements s’étant produits en juillet et août ont à eux seuls représenté des dommages de 7,7 G$. Les changements climatiques sont à blâmer pour cette augmentation en intensité des phénomènes météo destructeurs. Il a été prouvé que le Canada est atteint davantage que d’autres pays, et surtout en Arctique.
L’Alberta a connu quatre des phénomènes les plus marquants de cette année, dont une autre tempête de grêle destructrice à Calgary, qui a causé 2,8 G$ en pertes assurées. Il s’agit de l’événement météorologique le plus coûteux au Canada en 2024 et le deuxième plus coûteux dans l’histoire du Canada.
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La chaleur intense enregistrée dans le parc de Jasper et les feux de forêt qui ont suivi figurent en tête de liste des événements les plus marquants de l’année. Le feu s’est déclaré le 22 juillet à la suite d’une semaine de températures extrêmes. Un ordre d’évacuation du parc a été lancé le soir même et le feu a par la suite ravagé une partie de la ville de Jasper. Lorsque les feux incontrôlés de Jasper ont finalement été déclarés maîtrisés le 7 septembre, ils avaient consumé 32 722 hectares de forêt dans le parc national des Rocheuses.
Le deuxième événement de l’année rappellera des mauvais souvenirs à plusieurs puisqu’il concerne les cyclones tropicaux Beryl et Debby. Les restes d’ouragans se font habituellement sentir principalement dans les provinces de l’Atlantique. Cette année, c’est toutefois le centre du Canada a été le plus touché, les vestiges de deux cyclones tropicaux ayant provoqué d’importantes inondations dans plusieurs régions. Beryl a atteint le sud du Québec le 10 juillet, occasionnant des orages et des pluies torrentielles dans le Grand Montréal. Entre 50 et 100 millimètres de pluie sont tombés en l’espace de quelques heures.
Dans le sud du Québec, des pluies diluviennes liées à Debby ont provoqué le 9 août des perturbations majeures. En 24 heures, entre 100 et 200 millimètres de pluie sont tombés le long et au nord de la vallée du Saint-Laurent. Les répercussions ont été importantes, touchant des régions allant de l’Outaouais à l’Estrie, en passant par le Grand Montréal, les Laurentides, Lanaudière, la Mauricie, la Montérégie et le Centre-du-Québec. La plus forte accumulation de pluie de la journée a été enregistrée dans la municipalité de Lanoraie, à environ une heure de route au nord-est de Montréal, avec 221 millimètres.
Debby est devenu l’événement météo le plus coûteux de l’histoire du Québec à 2,5 G$ devant le verglas qui avait causé des dégâts de 2,4 G$. Le passage de Debby a causé des inondations à plus de 1000 maisons en plus d’endommager 170 routes et causer des pannes de courant chez 550 000 clients. En Mauricie, un homme a perdu la vie lors de l’effondrement d’une chaussée qui l’a précipité dans la rivière Batiscan.
Voici la liste complète:
1. Des vagues de chaleur aux feux incontrôlés : l’enfer estival de Jasper
2. Le centre du Canada : le secteur le plus touché par la saison des ouragans
3. Un mois de janvier glacial s’abat sur l’Ouest canadien
4. Des rivières atmosphériques portent un double coup à la Colombie-Britannique
6. L’été des inondations dans le sud de l’Ontario
7. Les collectivités de l’Arctique confrontées à une vague de chaleur inhabituelle
8. Coup de fouet hivernal au Cap-Breton
9. Un été divisé : les Maritimes étouffent et l’Alberta grelotte
10. Feux de forêt et évacuations dans l’ouest du Labrador
ECC indique que « les changements climatiques d’origine humaine entraînent une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (…) Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Canada doit continuer à agir et à s’adapter pour rendre les collectivités plus résistantes à ces événements ».
Les événements marquants de l’année ont été sélectionnés par l’équipe du service météorologique canadien sur des critères tels que le niveau d’impact, dont les répercussions humaines, la gravité, les coûts économiques, l’étendue de la zone touchée et la durée de l’événement en tant que sujet d’actualité au Canada et dans le monde.
À noter, le météorologue David Phillips qui avait débuté ce classement, a pris sa retraite après 56 ans de services. Environnement Canada a confirmé qu’il maintiendrait la tradition.
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