Grâce à une météo favorable, plusieurs producteurs agricoles ont pu terminer une des premières récoltes de céréales cette année avec le blé d’automne.
L’automne 2024 aidant, les producteurs ont été nombreux à semer la culture qui a atteint des superficies records. Selon le plus récent rapport de Statistique Canada, les superficies ont atteint 80 000 acres pour la saison 2025, alors qu’elles étaient de 32 000 en 2020. À l’inverse, le blé de printemps diminue d’année en année, soit presque 50% de baisse en six ans. De 241 000 acres en 2020, seulement 136 000 ont été semées ce printemps, qui a été particulièrement froid et pluvieux.
Débutée lentement à la mi-juillet, les travaux se sont multipliés dans les derniers jours, en léger décalage par rapport à l’an dernier. La météo a été propice aux battages en Montérégie, avec du temps dégagé et sec. Aux Fermes JN Beauchemin et Fils de Saint-Ours, on indiquait un rendement de 94 tonnes métriques de blé à 15% d’humidité et 10% protéine pour un champ de 18 hectares, avec très peu d’application d’engrais (60 N) et du fumier de poulet. Le champ était toutefois exempt de fusariose ou de vomitoxine.
Le centre Agro-cité rapportait un rendement de 8,5 tonnes à l’acre à un taux d’humidité de 14% pour un champ semé le 24 septembre 2024 à Verchères. Un producteur de Saint-Roch-de-l’Achigan a enregistré un rendement moyen dans son blé (Pioneer 25R46) de 7,57 tonnes à l’acre avec un taux d’humidité de 20,6% en date du 23 juillet.
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Culture à relais à la Ferme Agri-Bienco
Benjamin et son père Gaétan Bienvenue en sont à leur deuxième année de culture à relais intégrant le blé d’automne et le soya. Ils sont satisfaits du résultat. « On a un bon rendement, indique Benjamin. Vu qu’on a eu beaucoup de verse cette année contrairement à l’année passée. On est satisfait du rendement, la population du soya aussi est meilleure que l’an passé. » Le rendement du blé est à 4,25 tonnes l’acre avec un taux d’humidité avoisinant les 15-16%. « Le blé est de bonne qualité, on n’a pas de maladie, pas de fusariose dedans, contrairement à l’année passée », ajoute le producteur.
Cette année, les producteurs avaient décidé d’augmenter le taux de semis de 20% pour un taux de semis équivalant à 70% d’un champ semé en blé pur, ce qui pourrait être responsable de la verse de cette année. Aucun herbicide n’avait été appliqué avant la récolte, mais un tour dans le champ sera nécessaire dans les trois prochaines semaines afin de contrôler la repousse de blé et les mauvaises herbes qui voudraient décoller avec l’accès à la lumière.
Quant à la paille, Benjamin estimait le rendement aussi bon que dans un champ de blé traditionnel. L’avantage ici est que la batteuse a laissé deux pieds de paille qui va sécher tranquillement, laissant place à une belle qualité lorsqu’elle sera fauchée, avec peu de résidus de paille de soya puisque ce dernier est tout en gousses en raison du stress causé la culture à relais. « Le rendement de paille devrait être équivalent à celui d’un champ de blé court », indique Benjamin. L’an dernier, la paille n’avait pas été récoltée, mais elle le sera cette année pour quelques éleveurs de boeufs, ce qui permettra d’évaluer le rendement.
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