France : les labels de la consommation responsable

Publié: 4 mars 2002

France, 28 février 2002 – Dans le maquis des étiquettes, les labels servent de points de repère aux consommateurs. Les plus connus sont les signes de qualité tels que les appellations d’origine contrôlées (AOC) pour les bouteilles de vin ou le Label Rouge pour les volailles. En revanche, les labels distinguant les produits fabriqués dans des conditions écologiquement et socialement satisfaisantes sont respectivement peu connus ou inexistants. Il existe trois labels écologiques publics : le logo AB et les éco-labels français et européen. Le label AB, propriété du ministère de l’Agriculture, garantit des conditions de fabrication respectueuses des équilibres naturels. Le nom de l’organisme certificateur et son code d’identification commençant par FRAB suivi d’un numéro doivent figurer sur l’emballage du produit. Les éco-labels français et européen, très peu connus du grand public, sont attribués aux produits qui respectent des critères écologiques tout au long de leurs cycles de vie.

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Prudence sur les logos d’origine privée

Les autres mentions que le consommateur trouve sur les emballages sont le fruit d’initiative privée, même si elles peuvent faire l’objet de contrôles ponctuels de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En 1998, elle avait ainsi contrôlé 123 produits vantant leurs qualités écologiques sur leurs étiquettes. C’était infondé dans 60 % des cas (voir l’article « Logos écologiques : attention aux arnaques ! »). Inspecteur spécialisé de ces questions à la DGCCRF, Aline Sancho ne parle d’ailleurs pas de « label » pour désigner les logos d’origine privée. Sa définition du label est claire : « signe d’identification de la qualité répondant à un ensemble de critères qualitatifs définis dans un cahier des charges et contrôlés par un organisme tiers indépendant de l’entreprise et agréé par les pouvoirs publics. » Aujourd’hui, le vide laissé par les pouvoirs publics français pour tout ce qui a trait à la qualité sociale des produits a été comblé par des associations comme Max Havelaar, mais le secrétaire d’Etat a annoncé le 27 février 2002 que ses services travaillaient à l’élaboration d’une norme pour les produits de commerce équitable (voir l’article « Comment labéliser les entreprises responsables ? »). Autre initiative : la récente création en Belgique d’un label social reprenant les normes définies par l’OIT (Organisation internationale du travail). La consom’action européenne a de beaux jours devant elle.

Source : Novethic.fr