Le sommet de la FAO renouvelle l’engagement de 1996

Publié: 17 juin 2002

Rome (Italie), 13 juin 2002 – Les représentants internationaux qui ont clôt au siège romain de la FAO le sommet mondial de l’alimentation, se sont efforcés d’oublier les controverses qui ont marqué l’événement pour ne retenir que l’engagement de réduire de moitié la faim dans le monde à l’horizon 2015.

« Un homme affamé n’est pas un homme libre », a déclaré le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, lors de la séance de clôture.

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Si l’événement à rassemblé 80 chefs d’État et de gouvernement, les puissances occidentales, taxées d’indifférence à l’égard de la faim dans le monde, se sont contentées de dépêcher à Rome leurs ministres de l’Agriculture.

Invitant les « possédants » à faire davantage en faveur des laisser pour compte, Berlusconi a affirmé que chacun tirerait bénéfice de la lutte contre la faim et la malnutrition.

« La faim dans le monde est, après le terrorisme ou aux côtés du terrorisme, le problème le plus grave auquel soit confronté la communauté internationale », a-t-il insisté.

Lundi, lors de l’ouverture du sommet, les délégués avaient approuvé une déclaration baptisée « Alliance internationale contre la faim », par laquelle les pays représentés s’engageaient à honorer la promesse faite en 1996 de ramener à 400 millions le nombre de victimes de la faim en 2015, contre 840 millions à l’époque.

Rendez-vous manqué

En six ans, ce nombre est passé à 800 millions et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) juge que l’objectif ne pourra être atteint sans un élan d’envergure.

Elle a réclamé à Rome 24 milliards de dollars supplémentaires par an, sans susciter la réaction attendue de la part des puissances industrialisées. Selon elle, les États occidentaux n’ont pas affiché la bonne volonté nécessaire pour venir à bout du problème.

Aux yeux des responsables des ONG réunis en marge du sommet, l’événement, malgré son retentissement et son ampleur, s’est résumé à un rendez-vous manqué.

« Loin d’analyser et de corriger les problèmes qui ont rendu impossible tout progrès au cours des cinq dernières années sur le front de la faim, ce nouveau plan d’action rassemble les erreurs de la plupart des traitements inopérants du même type », ont estimé les ONG.

Source : Reuters

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

http://www.fao.org