Nouvelles normes environnementales pour les exploitations agricoles

Publié: 21 octobre 2002

Québec (Québec), 18 octobre 2002 – Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. Maxime Arseneau, a présenté ce matin la stratégie agroenvironnementale de son ministère destinée aux agriculteurs et agricultrices qui doivent se conformer, d’ici 2010, aux nouvelles normes environnementales issues du « Règlement sur les exploitations agricoles (REA) ».
Au centre de cette stratégie figure le plan d’accompagnement
agroenvironnemental « Ferme par ferme », qui propose des solutions concrètes

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adaptées à chaque entreprise. Il fera l’objet, dès cet automne, d’un banc
d’essai dans la municipalité de Saints-Anges, dans la région de la Chaudière-
Appalaches. Aussi, diverses mesures, incluant la mise en place des ressources
humaines et financières requises pour soutenir les entreprises, permettront
une utilisation optimale du montant de 257 millions de dollars annoncé à cette
fin en juin dernier.

« De nombreuses exploitations agricoles, jusqu’ici conformes, devront
graduellement s’adapter à de nouvelles normes environnementales plus sévères.
L’approche que nous présentons aujourd’hui permettra d’assurer une vision
cohérente et responsable de toutes les interventions du ministère qui visent à
accompagner les productrices et producteurs dans cette démarche », a expliqué

le ministre.

Un plan d’accompagnement personnalisé
L’élaboration des plans d’accompagnement « Ferme par ferme » mettra à
contribution les ressources des centres de services du ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), des clubs-conseils
en agroenvironnement et des clubs d’encadrement technique. Les mesures
contenues dans les plans pourront toucher tous les aspects de la production de
l’entreprise, qu’il s’agisse de modification de l’alimentation des troupeaux,
de génétique animale, de disposition adéquate des déjections animales ou de
traitement des fumiers. La réalisation des plans d’accompagnement se fera
selon les étapes suivantes :

1. Diagnostic
2. Confection du plan d’accompagnement
3. Etablissement de l’appui financier
4. Implantation des mesures d’accompagnement

5. Suivi agroenvironnemental

Un banc d’essai dès cet automne
Plus de 50 exploitations agricoles de la municipalité de Saints-Anges,
dans la région de la Chaudière-Appalaches, pourront participer dès cet automne
à un banc d’essai qui permettra de valider et d’ajuster cette nouvelle
approche d’accompagnement. Cette municipalité, qui compte 31 entreprises de
production porcine et 21 entreprises de production laitière, a été choisie
parce qu’elle est représentative des milieux à forte concentration d’élevages.
Le MAPAQ prévoit étendre la démarche d’élaboration des plans d’accompagnement
à toutes les régions du Québec en juin 2003, soit au moment où les bilans

phosphore de l’ensemble des exploitations agricoles du Québec seront
disponibles, comme le prévoit le REA.

Des ressources au services des entreprises
Afin de mettre en oeuvre les différentes mesures précisées aux plans
d’accompagnement, les entreprises pourront compter sur des ressources humaines
et financières additionnelles. En effet, la réalisation d’une opération d’une
telle envergure nécessitera le redéploiement d’une partie du personnel du
ministère et l’ajout de nouvelles ressources en région selon les besoins qui
auront été définis. Des équipes de conseillères et conseillers spécialement
formés seront disponibles dans chaque bureau régional afin d’assister les
entreprises. Par ailleurs, les investissements de 257 millions de dollars

annoncés par le ministre Arseneau en juin dernier permettront de financer les
différentes mesures au cours des trois prochaines années, à savoir :

  • Les services-conseils en agroenvironnement 12 M$
  • Les structures d’entreposage des fumiers 124 M$
  • L’équipement d’épandage des fumiers 15 M$
  • Les mesures de réduction de la pollution diffuse 23 M$
  • La R&D et les autres mesures 37 M$

    Cette répartition des montants est préliminaire, car elle pourra faire
    l’objet de modifications en fonction des résultats du banc d’essai.

    Une stratégie globale et cohérente

    Une série de mesures viendra appuyer le travail qui sera fait sur le
    terrain pour réaliser les plans d’accompagnement et accélérer l’élaboration de
    solutions efficaces pour les entreprises. En plus de créer une banque de
    données par site d’élevage basée sur les bilans phosphore du REA, le ministère
    entend adapter ses programmes d’aide financière, favoriser la gestion
    collective des surplus de fumiers et élaborer des guides de bonnes pratiques
    de gestion des fumiers. Il poursuivra l’évaluation des technologies existantes
    de traitement des fumiers et créera un nouveau programme en vue d’accélérer la
    recherche et le développement pour optimiser les procédés de traitement. La
    valorisation des produits issus du traitement fera aussi l’objet d’une
    attention particulière.

    « Nous devons unir les efforts de tous et de toutes afin de poser les bons
    gestes, ceux qui auront le plus d’impact sur l’environnement en milieu
    agricole, afin d’assurer la pérennité des entreprises qui y exercent des
    activités. Je tiens personnellement à réaffirmer notre soutien aux
    agriculteurs et agricultrices et à leur dire que tout sera mis en oeuvre pour
    les aider à relever le défi agroenvironnemental », a conclu le ministre.

    Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

    Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)

    http://www.agr.gouv.qc.ca/