Mexico (Mexique), février 2003 – Des paysans ont manifesté dans les rues de Mexico pour dénoncer la concurrence de produits agricoles bon marché américains et canadiens.
Les paysans réclament une protection contre les produits tels que les pommes, le sorgho et le blé, dispensés de taxe à l’importation depuis le 1er janvier dans le cadre de l’accord de libre échange nord-américain signé par les trois pays en 1994.
« Cela a été une grosse erreur de supprimer les taxes à l’importation. La situation des paysans est pire maintenant qu’avant la signature de l’Alena », a expliqué à une radio locale le dirigeant paysan Rafael Galindo.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
« Au Mexique il n’y a qu’un tracteur pour 100 personnes. Dans les pays avec lesquels nous sommes en concurrence, il y a trois tracteurs par cultivateur », a fait valoir un manifestant, Ruben Cabrera.
Quelque 25 millions de Mexicains vivent dans des régions rurales et dépendent directement ou indirectement de l’agriculture. Environ 30% d’entre eux vivent avec un revenu par personne d’environ un euro par jour.
Le gouvernement a entamé le 6 janvier des discussions avec les dirigeants paysans et les deux parties ont fixé le 5 février comme date butoir pour parvenir à un accord, mais il semble que peu de progrès aient été enregistrés.
Les groupes organisateurs de la manifestation entretiennent des liens étroits avec le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dans l’opposition après avoir gardé le pouvoir pendant 71 ans. Le PRI a intensifié ses critiques contre le président Vicente Fox à l’approche des élections législatives de juillet.