Les horticulteurs se tournent vers la micro-irrigation

Publié: 13 juin 2003

Québec (Québec), 11 juin 2003 – La Direction régionale de Québec-Capitale-Nationale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) tenait une rencontre à l’île d’Orléans sur la micro-irrigation. En cette année internationale de l’eau douce, cette ressource inestimable et limitée se trouve au coeur des préoccupations du MAPAQ, car on sait que le Québec a connu des sécheresses fréquentes et prolongées au cours des dernières années.

Ces sécheresses obligent les horticulteurs québécois à utiliser l’irrigation pour compenser les besoins en eau. Soucieux d’améliorer l’efficacité de l’irrigation, de plus en plus d’horticulteurs optent pour la micro-irrigation. Cette méthode procure une efficacité beaucoup plus élevée, de l’ordre de 90 %, et diminue de façon appréciable les besoins en eau (de 25 % à 50%).

La micro-irrigation consiste à faire des apports d’eau au voisinage de la plante avec des débits et des doses faibles. Cette technique d’irrigation, développée au début des années 1960 en Israël, a connu depuis deux décennies un développement important dans de nombreux pays. La superficie mondiale est passée de 417 000 hectares en 1982 à 3 000 000 d’hectares en 2000, ce qui représente une augmentation de 620 %.

Dans la région de Québec-Capitale Nationale, l’utilisation de la micro-irrigation a connu un essor phénoménal depuis son introduction dans la région il y a 10 ans à peine. En 1991, 3 entreprises utilisaient cette technique sur environ 4 hectares. Elles sont maintenant 35 pour une superficie d’environ 245 hectares.

De nombreuses cultures telles que les fraises, framboises, poivrons, tomates, concombres et poireaux sont maintenant irriguées par micro-irrigation. Comme la méthode est relativement nouvelle, elle nécessite essais et expérimentation. La Direction régionale de Québec-Capitale-Nationale supporte techniquement et financièrement des projets d’innovation et de transfert technologique visant à promouvoir et à utiliser le plus adéquatement possible la micro-irrigation. Parmi ces essais, notons l’analyse du mouvement de l’eau dans le sol appliquée par goutte à goutte et l’utilisation de divers instruments de mesure de l’humidité du sol afin d’optimiser la régie de l’irrigation. Les résultats obtenus ont permis une utilisation rationnelle et efficace de l’eau ainsi qu’une meilleure protection de l’environnement.

La micro-irrigation constitue donc un gain important pour l’agriculture et l’environnement.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/

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