« À ce que je sache, depuis vingt ans, les tracteurs et les moissonneuses-batteuses n’ont pas rapetissés! », lance Bruno Garon, ingénieur agricole au MAPAQ. Si la machinerie a gonflé, les problèmes de compaction ont aussi augmenté. Et les pertes générées par ce problème de l’heure se chiffrent en milliards $ autour du globe.
Il y a deux types de compaction, explique Bruno Garon. La première, la compaction de surface, est générée par la pression des pneus. Et la seconde, dite compaction en profondeur, est générée, elle, par le poids sur les essieux.
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« Il faut bien choisir ses pneus et les gonfler en conséquence pour éviter ces deux types de compaction. Cela demande un peu stratégie et de calculs » dit l’expert.
Le choix entre un pneu Bias, rigide, ou Radial, conçu pour se déformer, dépend du tracteur, semi-articulé ou à pont commandé, et si la machinerie est portée ou traînée. Chose certaine, si les pneus sont mal gonflés, le conducteur risque de faire « des sauts de crapaud ».
Les producteurs ont souvent tendance à gonfler leurs pneus au max, pour prévenir l’usure, poursuit l’ingénieur. Mais cela entraîne une perte de traction de 12 %. Ce qui contribue à la destruction des molécules de sol et favorise la compaction.
L’apparition de tracteurs montés sur chenilles va-t-elle régler le problème? « Un pneu bien ajusté compacte moins qu’une chenille, mais les chenilles compactent moins qu’un pneu mal ajusté », poursuit Bruno Garon.
Avis aux intéressés : Bruno Garon donne des formations complètes sur les mécanismes et stratégies agronomiques pour réduire la compaction, comprendre, distinguer et calibrer les différents types de pneus en fonction de leur usage et de la machinerie. Pour en savoir plus sur ces formations et leur organisation, vous pouvez le contacter numéro 450 778 6530 # 6138 ou encore par courriel : [email protected]