Quand je suis parti en vacances, on venait tout juste de recevoir une belle pluie qu’on attendait depuis déjà trop longtemps. J’étais déjà résigné à baisser mon objectif de rendement pour les pois verts en constatant que seulement 2-3 gousses par plant semblaient vouloir gonfler. Les autres ressemblaient plutôt à un vague projet gouvernemental. Quand on réalise qu’une récolte de pois arrive à maturité en 60 jours, le moindre décalage de maturité des plants peut faire toute la différence à la fin.
Inutile de vous dire que dès mon retour, j’y suis retourné pour constater l’évolution. Wow : 5-6 gousses en moyenne par plant. Elles semblent toutes gonfler ensemble, ce qui signifie que la tendreté et le rendement devraient être au rendez-vous. J’imagine que la pluie est arrivée à minuit moins une!
À lire aussi

Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Premier sentiment : je me sens chanceux. Le semis direct a peut-être permis de conserver tout juste assez d’humidité pour que les pois puissent tenir jusqu’à l’arrivée de la pluie. En fait, je me dis qu’on finit par faire sa propre chance. On entend souvent cette remarque : « faire des pois, c’est comme un coup de dé! ».
On a toujours essayé de défier cette citation. Avec le temps, on a compris que réussir une récolte de pois ne se résume pas seulement à la fertilisation, mais à une foule de détails comme la rotation, l’uniformité de semis, l’émergence uniforme, les conditions de santé du sol en plus de bonnes conditions météo.
Les récolteuses devraient arriver aujourd’hui. Je retourne aux champs ramasser les bouquets de radis sauvage qui traînent ici et là. Hâte d’entendre la cavalerie arriver et surtout savoir si on a bien travaillé. Une bonne façon de mettre la chance de notre côté.