Chanceux!

Publié: 12 juillet 2016

,

Quand je suis parti en vacances, on venait tout juste de recevoir une belle pluie qu’on attendait depuis déjà trop longtemps. J’étais déjà résigné à baisser mon objectif de rendement pour les pois verts en constatant que seulement 2-3 gousses par plant semblaient vouloir gonfler. Les autres ressemblaient plutôt à un vague projet gouvernemental. Quand on réalise qu’une récolte de pois arrive à maturité en 60 jours, le moindre décalage de maturité des plants peut faire toute la différence à la fin.

Inutile de vous dire que dès mon retour, j’y suis retourné pour constater l’évolution. Wow : 5-6 gousses en moyenne par plant. Elles semblent toutes gonfler ensemble, ce qui signifie que la tendreté et le rendement devraient être au rendez-vous. J’imagine que la pluie est arrivée à minuit moins une!

À lire aussi

Couvert de trèfle bien réussi semé par drone tôt ce printemps. On laisse tout ça vivant en surface et on fait une défoliation sept jours avant le semis.

Gestion des couverts avant une culture de maïs-grain

Pendant qu’on s’apprête à débuter la récolte du maïs-grain, on prend le temps de bien déterminer la gestion de nos couverts végétaux qui sont encore en pleine croissance.

Premier sentiment : je me sens chanceux. Le semis direct a peut-être permis de conserver tout juste assez d’humidité pour que les pois puissent tenir jusqu’à l’arrivée de la pluie. En fait, je me dis qu’on finit par faire sa propre chance. On entend souvent cette remarque : « faire des pois, c’est comme un coup de dé! ».

On a toujours essayé de défier cette citation. Avec le temps, on a compris que réussir une récolte de pois ne se résume pas seulement à la fertilisation, mais à une foule de détails comme la rotation, l’uniformité de semis, l’émergence uniforme, les conditions de santé du sol en plus de bonnes conditions météo.

Les récolteuses devraient arriver aujourd’hui. Je retourne aux champs ramasser les bouquets de radis sauvage qui traînent ici et là. Hâte d’entendre la cavalerie arriver et surtout savoir si on a bien travaillé. Une bonne façon de mettre la chance de notre côté.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.