La ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Marie-Claude Bibeau a dévoilé un nouveau programme visant à limiter les effets des changements climatiques en agriculture et en atténuer ses impacts sur la santé financière des entreprises agricoles.
Appelé Solutions agricoles pour le climat (SAC), le programme est assorti d’un budget de 185 M$ sur dix ans.
Le programme SAC vise « à établir un réseau pancanadien de regroupements régionaux dirigés par les producteurs agricoles et composés de scientifiques et d’autres intervenants du secteur ».
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Le gouvernement fédéral souhaite que ces groupes « développent et partagent les pratiques agroenvironnementales les plus efficaces pour stocker le carbone et atténuer les changements climatiques ». Parmi les autres objectifs se retrouve la protection de la biodiversité, l’amélioration de la qualité de l’eau et du sol et renforcer les résultats financiers des agriculteurs.
Le programme divisé en deux phases débutera dès le 1er avril 2021. Dans cette première étape, des subventions jusqu’à 100 000$ soutiendront la mise en place de pôles régionaux de collaboration aussi connu sous de « laboratoires vivants ». Ces réseaux sont déjà en place au Manitoba, en Ontario, au Québec et à l’Île-du-Prince-Édouard. Les partenariats doivent regrouper des groupes agricoles à but non lucratif, des organisations autochtones et des groupes environnementaux.
Les groupes formés pourront présenter leurs demandes à partir de l’automne 2021. Le soutien financier maximum offert est de 10M$.
Selon le fédéral, le but est d’établir au moins un pôle de collaboration dans chacune des provinces. Chaque pôle devra être axé sur de réelles exploitations agricoles, où les producteurs et les chercheurs codévelopperont des pratiques exemplaires comme les cultures de couverture, les cultures intercalaires, la conversion de terres marginales en couverture permanente, les brise-vent, la gestion des éléments nutritifs et l’inclusion de légumineuses dans les rotations. Les demandeurs devront démontrer leur capacité de collaborer avec des chercheurs et d’élaborer des plans de transfert et d’adoption des connaissances par leurs pairs. Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) organisera des séances d’information régionales au cours des prochaines semaines.
AAC injecte également 165,7 M$ de plus dans le Programme des technologies propres en agriculture qui appuie la recherche, le développement et l’adoption de technologies propres.
« Grâce à ce programme, les chercheurs, les producteurs et les autres groupes uniront leurs efforts et mettront leurs idées à l’essai directement à la ferme, ce qui leur permettra d’en faire l’évaluation sur le terrain et de produire des résultats concrets », a indiqué Mary Robinson, présidente de la Fédération canadienne de l’agriculture.