Si le trèfle ou la luzerne règnent en roi et maître dans vos prairies, il serait peut-être temps de reconsidérer cette pratique. En cas de dommages hivernaux importants sur la luzerne et le trèfle, les graminées sécurisent l’approvisionnement fourrager, en plus des avantages suivants :
• Meilleure conservation du couvert de neige isolant durant l’hiver.
• Drainage plus rapide de l’eau de surface au printemps (effet sur la structure de sol).
• Plus grande résistance au trafic (machinerie lourde).
• Plus grande adaptation aux contraintes de drainage et de pH.
À titre d’illustration, voici les rendements des graminées pures pour l’année 2013 dans les essais d’évaluations du CRAAQ :
À l’exception du mil dont le rendement moyen est de seulement 4.7 T/ha, les rendements des autres graminées pures ont varié de 5.5 T/ha (brome des prés) à 5.9 T/ha (fétuque élevée) soit 80% à 86% du rendement de la luzerne pure. Certains producteurs avec une régie très intensive obtiennent des rendements supérieurs à ces valeurs, avec par exemple des associations bromes + fétuque ou dactyle + fétuque.
Pour exploiter pleinement le potentiel des graminées, plusieurs conditions sont nécessaires :
• Une densité de graminées suffisantes dans le champ (mélanges fourragers comprenant 40% à 50% de graminées en proportion du total légumineuses + graminées).
• Une fertilisation azotée adaptée aux besoins des graminées.
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• Une bonne humidité permettant l’assimilation de l’azote.
*source : Guide de référence en fertilisation, 2ème édition, CRAAQ.
Article réalisé en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères: http://www.cqpf.ca/. Propos recueillis auprès de Benoit Fradin, de William Houde.