Selon l’échelle établie par Agriculture et Agroalimentaire Canada, toute la partie sud du Québec, depuis la capitale jusqu’au Témiscamingue, est évaluée comme étant anormalement sèche. La situation se corse pour les régions plus au sud, telles que l’Estrie, la Montérégie et Montréal où la sécheresse atteint le niveau 1, soit une sécheresse modérée. Elle empire, par contre, carrément pour l’Outaouais : dans cette zone, les conditions sont évaluées au niveau 2 : une sécheresse critique.
La région de l’Estrie affiche le plus grand déficit de précipitations avec une différence de plus de 120 ml par rapport aux moyennes. Pour le sud du Québec, le manque de pluie se chiffre à près de 80 ml. La situation est semblable en Beauce et en Outaouais. Le sud de la province a reçu de 60% à 80% des précipitations normalement reçues du 1er avril à juillet. Dans les pires cas, ce pourcentage tombe à 40%.

La situation n’est, par contre, pas généralisée au Québec. L’est et le nord enregistre des niveaux conformes et supérieurs aux moyennes. C’est le cas, entre autres, des régions de la Gaspésie, du Bas-du-Fleuve et du Saguenay.
Mais le Québec n’est pas seul à souffrir de conditions arides. La quasi-totalité du sud de l’Ontario souffre d’une sécheresse dite modérée. À l’intérieur de cette zone, deux secteurs remportent le triste titre des régions les plus affectées, la première s’étendant de Brookville jusqu’à Ottawa et une autre plus à l’ouest, soit de Toronto jusqu’à Oshawa.
Les cultures pourraient souffrir d’une baisse notable de rendement si la situation perdure, surtout pour le blé dont les grains sont au stade remplissage. Des producteurs de l’Ontario ont déjà déclaré avoir subi des pertes importantes de rendements du côté du blé d’hiver avec 60 boisseaux l’acre, soit bien en deçà des attentes de 100 boisseau l’acre pour la région.