Au jour 1 de la Tournée des grandes cultures du Québec, les participants de cette virée à la Pro Farmer ont pu déjà faire certaines constations sur l’état des productions. Si la qualité est présente, les rendements de maïs et de soya seront affectés par le manque d’eau cet été, une tendance présente depuis le début de la belle saison au sud du Québec. « L’été sec a eu un impact sur le maïs. Les plants affichent une hauteur inégale. On devrait avoir des rendements dans la moyenne (…) rien non plus d’impressionnant dans le soya. On se trouve à une à deux de semaine de maturité », a déclaré l’organisateur de la Tournée, Jean-Philippe Boucher qui est aussi président de Grainwiz. Au terme d’une journée bien remplie au sud et dans l’extrême ouest de la Montérégie, l’agronome demeurait tout de même prudent dans ses conclusions, puisqu’il n’avait pas en main les résultats de toutes ses équipes.
À lire aussi

Inondation dans les champs: quoi faire selon les cultures
La pluie a causé des siennes dans plusieurs régions mais avant de s’inquiéter, le RAP rappelle quelques informations et conseils sur ce type de situation.
La Tournée réunit 17 équipes de participants. Ces derniers vont pendant 3 jours, parcourir près de 3 000 km et prendre plus de 450 échantillons. Au menu, observation des cultures de maïs et soya : stade de développement, maladies, insectes, mauvaises herbes, carences et conditions générales des cultures.
L’effet de la sécheresse avait tout de même été perceptible dès le début des observations sur le terrain de cette première journée aux allures d’été. Affichées sur Twitter sous le mot clic #tgcq2016, les photos montraient de possibles problèmes de pollinisation dans le maïs. Le manque d’eau est nettement visible dans le soya. « Les champ sont très, très secs. On n’a pas observé de champ dense jusqu’à maintenant. On n’a pas encore atteint le seuil de R8 pour les feuilles : on se situe plutôt à R6 ou R7 », continue Jean-Philippe Boucher.
Le temps extrêmement sec a toutefois eu un bon côté. Pour la première fois en trois ans, aucune trace de sclérotinose n’est visible dans le soya. Même constat pour les pucerons. « Les rangs de soya ne se sont pas refermés, ce qui a favorisé la ventilation dans les champs », constate M.Boucher.
Pour le maïs, il est encore trop tôt pour poser un diagnostic en termes de maladies. « Mais on observe à certains endroits de nettes carences en azote, peut-être lié à la difficulté d’aller chercher les minéraux dans le sol dû à la sécheresse, mais c’est une observation faite sous toute réserve. »
La bonne nouvelle pour l’instant, les cultures de soya sont nettement plus belles plus au nord de la Montérégie. La Tournée poursuit d’ailleurs mercredi et jeudi ses visites en Montérégie centre et plus à l’est, avant de terminer vendredi avec sa Journée champêtre à La Présentation où les résultats complets des observations faites sur le terrain seront dévoilées. De nombreux nombreux conférenciers seront également de la partie pour des démonstrations et parler innovation verte et technologie. Cette année, ce sera notamment M. Bryce Knorr du site et magazine américain Farm Futures qui présentera ses perspectives des marchés des grains.
Le parcours de la Tournée des cultures est disponible sur le site de Grainwiz, tandis que les observations en direct sont livrées sur Twitter.