La première recommandation pour combattre la chrysomèle de l’ouest dans le maïs est la rotation. Or, il est possible que cet insecte survive à un an de culture inhospitalière comme le soya et réussisse à envahir le maïs l’année suivante. Une équipe d’entomologistes de l’Université de l’Illinois a découvert pourquoi. Ses résultats ont été publiés récemment dans le Proceedings of the National Academy of Sciences. Il est à noter qu’au Québec nous retrouvons surtout la chrysomèle du nord.
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La présence de certaines souches de bactéries dans le système digestif de l’insecte explique sa capacité de survie sans plante hôte, croient les chercheurs. Ces bactéries permettent aux chrysomèles de se rendre au stade adulte en se nourrissant de feuilles de soya habituellement indigestes pour eux. En fait, l’insecte survit juste assez longtemps pour pondre ses œufs. Les larves pourront éclore le printemps suivant et s’attaquer au maïs.
Pour vérifier que ce sont bien les bactéries spécifiques qui donnaient la résistance des chrysomèles, les chercheurs ont exposé les insectes aux antibiotiques. Les faibles doses n’ont eu aucun effet. Par contre, les doses plus élevées ont ramené le temps de survie des insectes à celui des non-résistants. Les antibiotiques ont également réduit les activités des enzymes digestives des insectes résistants à la rotation.
Source : Ontario Farmer