Si on veut continuer à améliorer nos performances en réduction de pesticides je dois mieux dépister nos mauvaises herbes. En fait, quand je fais mon dépistage, je garde toujours en tête comment je peux découper mon intervention en espérant séparer les produits afin de réussir à diminuer non pas seulement mes indices de risque, mais aussi nos quantités de matières actives sur chaque hectare.
Je cherche l’intrus…celui que j’aperçois que dans certains secteurs du champ et qui souvent demande un produit additionnel pour le contrôler. J’ai trouvé une façon de bien localiser les endroits, je peux même mettre des photos et des détails de description. Dès que j’ai terminé le champ je peux dessiner des cercles que j’enregistre dans mon téléphone. Ensuite, tout ce qui me reste à faire c’est de planifier les bouillies pour mes deux réservoirs et installer le téléphone sur son support bien en vue devant moi. Quand je circule dans le champ je peux voir que j’approche du secteur visé et j’enclenche le deuxième produit seulement dans la zone déterminée à l’avance. J’avoue que c’est de la job! Mais plus je m’applique à le faire plus je deviens performant et rapide dans mes interventions. Le fait que je fasse moi-même le dépistage m’aide à mieux visualiser mon plan d’intervention. Gérer un pulvérisateur avec deux rampes, deux produits différents avec différentes zones à traiter, ça occupe le cerveau! :-)
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Déjà Plusieurs journées d’affilée qu’il vente un peu trop fort. Ça retarde nos pulvérisations. Et voilà enfin un matin tranquille…bein oui, un dimanche! Dimanche, pas dimanche, go! Je m’active autour du pulvérisateur. J’ai mes recettes de bouillies, mon epi, je fais mon mélange, je me précipite au champ, j’active le téléphone pour bien voir la zone infectée, et Bingo! C’est parti!
Résultat : j’ai utilisé le deuxième produit pour ma mauvaise herbe intruse sur seulement 15 % de la surface. Une nouvelle compétence : la pulvérisation chirurgicale. Profession agriculteur :-)