10 raisons de cultiver du blé d’hiver

Plus c’est difficile, plus on s’acharne

Publié: 21 avril 2020

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10 raisons de cultiver du blé d’hiver

Printemps 2019, la grande majorité de notre blé d’hiver était kaput. Sauf les semis destinés aux couverts végétaux semés beaucoup plus tôt que nos dates habituelles. Cette année, ça se répète. Seulement notre premier semis du 14 septembre sous clôture à neige végétale de lin a le potentiel de nous livrer notre objectif de 10 000 kg / ha. Nos semis du 25 septembre sont anémiques et ceux du 14 octobre complètement inexistants.

Après nos années  2016-2017 et 2018 qui étaient pratiquement parfaites nous voilà retomber sur notre seuil statistique de huit années sur dix de réussite. Deux années difficiles collées c’est assez pour décourager quelqu’un qui vient tout juste d’essayer ou de réessayer cette culture. Dans notre cas, même si c’est dur sur l’orgueil, on ne lâche pas le morceau. En fait, plus c’est difficile, plus on s’acharne!

Il faut ajouter une autre culture courte dans notre système afin de nous donner l’opportunité de semer plus tôt tout en ayant la possibilité d’établir une clôture à neige végétale. photo: Paul Caplette

En plus, selon notre coût de production on sait qu’en ayant un taux de réussite de sept années sur dix nous sommes comparables aux autres cultures, et ce sans compter les effets bénéfiques agronomiques qu’on oublie souvent de chiffrer :

1-Diminution de la compaction
2-Faciliter la rotation des herbicides
3-Diminuer nos charges d’équipements
4-Diminution des frais d’entreposage
5-Diminution de l’impact du coût du pétrole par rapport au frais de séchage
6-Possibilité d’implanter un couvert végétal vivant de plus de 24 mois si on implante un trèfle en sous couvert.
7-Réduction d’utilisation unité N minéral remplacé par azote organique de la légumineuse en sous couvert

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Je retiens qu’on a avantage à avancer nos dates de semis. Surtout avec des automnes passant à l’hiver trop rapidement le blé n’a pas eu le temps de sentir et de s’ajuster au signal de prise de réserve afin de se préparer à l’hiver. Faut donc ajouter une autre culture courte dans notre système afin de nous donner l’opportunité de semer plus tôt tout en ayant la possibilité d’établir une clôture à neige végétale.

J’ajouterais une 11e raison : j’avoue que c’est un beau challenge d’apprendre à bien connaître cette culture qui semble aimer nous surprendre. On ne lâche pas! Profession agriculteur :-)

 

 

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.