Deux degrés celsius hier matin. Rien de mortel, mais quand même une mince couche de glace sur les pare-brise. J’ai sorti ma deuxième épaisseur pour faire ma marche matinale. Ça sent l’automne. J’ai l’impression de ne pas avoir vu passer l’été.
Déjà 40% de nos récoltes sont complétées, donc 40% de re-semis automnal pour s’assurer de garder nos sols couverts et bien vivants. C’est magnifique le métissage des couleurs des arbres qui commencent leur période de décoloration mêlée aux récoltes qui arrivent à maturité à coté des couverts végétaux qui vivent leur adolescence à fond. Ils se manifestent au travers de cette microsociété végétale. Les voilà les nouvelles couleurs de l’automne agricole qui s’affichent. Signe que les temps changent, que les agriculteurs font les choses autrement. J’aimerais bien connaître la quantité de bouffe que ça prend pour nourrir plus d’une tonne de vers de terre sur chaque ha en culture. Suffit d’observer le nombre de petits buttons de résidus dans le chaume de soya pour constater qu’il ne semble plus rester grand-chose en surface en attendant la récolte qui approche.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Aussitôt récolté, aussitôt semé. C’est notre devise depuis plusieurs années déjà. Ça demande plus de travail en continu, mais au final on croit aux résultats positifs sur la ferme. Me voilà en train de semer ma bande riveraine élargie. Désolant de constater que notre problème de cours d’eau en est un de régression de fond. J’ai beau travailler mon sol le plus loin possible de celui-ci, je réalise que si la régression continu mes actions ne donneront pas les résultats escomptés. Je constate que certains ont de la difficulté à maintenir la stabilité de certaines infrastructures en pierre ou en béton. Imaginons les efforts qu’on a à faire pour stabiliser de la terre à jardin.
Il se fait tard, je ne me suis pas assez habillé. Mes doigts picotent, mais je réussis à terminer mon semis au soleil couchant juste avant la pluie. Oui c’est l’automne, mais les idées germent dans ma tête pour améliorer la situation. Pas vrai que je vais assister passivement sans rien faire. Reste à valider avec les instances règlementaires. À suivre…